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15 mars 2018

«Il faut démystifier les préjugés»

©Photo L'Écho abitibien/Le Citoyen – Sophie Rouillard

Les propriétaires de serpents à Val-d'Or ont un peu de fil à retordre. Selon Patrick Roy et Jonathan Genesse d'Exolistics, les ressources sont minimes pour ces reptiles.

En effet, les amoureux des serpents doivent être bien prêts avant d'adopter l'un de ces animaux. Tout d'abord, l'accessibilité aux soins vétérinaires est inexistante à Val-d'Or.

«Il n'y a aucun vétérinaire ici qui soigne les serpents, soutien Patrick. La clinique la plus proche qui accepte de les soigner est à Rouyn-Noranda. Ce n'est pas la porte d'à côté!»

Chez Exolistics, Patrick se charge de la santé des reptiles. En effet, un éleveur de Montréal, que les propriétaires d'Exolistics connaissent très bien, fournit des médicaments et de l'aide pour soigner ses bêtes. Ainsi, Patrick peut également, de temps à autre, aider des propriétaires de serpents de Val-d'Or dont l'animal doit composer avec des soucis de santé.

«En ce moment, nous avons un boa qui a perdu trois dents, explique Patrick. C'est quelqu'un qui nous a contactés, car un abcès s’était formé dans la bouche du serpent, mais il ne savait pas comment traiter ça et évidemment aucun vétérinaire ne pouvait l'aider.»

Lois

À Val-d'Or, les serpents sont permis dans les règles municipales. Toutefois, il est interdit de posséder un python ou un boa dépassant une longueur de trois mètres à l'âge adulte, ce qui est absolument ridicule selon Patrick et Jonathan.

«Ça prouve que ceux qui ont fait cette loi ne connaissent rien à ça, estime Jonathan. Il est tout à fait impossible qu'un python ou un boa atteigne 3 mètres. On parle là de 10 pieds! Un boa peut atteindre 8 pieds, et encore, ça n'arrive pas souvent.»

Les deux amateurs de reptiles se disent découragés par le manque d'informations de la part des autorités et des citoyens.

«Qu'ils interdisent des races de serpents, ok, c'est une chose, estime Patrick. Mais faites-le comme il faut pour mettre l'heure juste.»

Animaleries

De plus, les propriétaires d'Exolistics affirment que la plupart des serpents rescapés ou soignés par Patrick sont le fruit de mauvaises informations données aux propriétaires.

«Un jour, Jonathan et moi sommes allés dans une animalerie où des serpents étaient en vente, se souvient Patrick. Nous avons posé des questions en faisant semblant de ne rien connaître pour tester les connaissances des employés. Ce fut terrible à quel point, ils disaient n'importe quoi.»

Des cas de serpents brûlés ou encore blessés ont franchi à plusieurs reprises les murs d'Exolistics.

«On discute avec les gens, puis on se rend compte qu'ils n'ont pas voulu mal faire, ils ont seulement été mal renseignés lors de leur achat», soutient Patrick.

Avec leur élevage de pythons, qui devraient avoir une première portée de petits ce printemps, Patrick et Jonathan veulent plus que tout amener les intéressés à être consciencieux, mais également bien éduqués dans ce domaine. «On veut faire changer les mentalités et faire de la prévention auprès de tous», conclut Patrick.

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