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12 avril 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Le juge à Pascal Therrien : «Deux meurtres gratuits pour jouer au petit caïd de basse cour…»

©Photo – Archives

Pascal Therrien s’est fait joliment poivrer par le juge Richard Grenier, jeudi matin au palais de justice de Val-d’Or, en recevant ses sentences pour les meurtres d’Isabelle Lehouiller et de Bruce Béland.

Reconnu coupable de ces deux crimes par un jury à la suite d’un procès de quatre semaines, le 7 février dernier, Therrien a écopé de la peine automatique de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant au moins 25 ans de détention pour meurtre prémédité contre Isabelle Lehouiller, en plus d’écoper d’une autre peine de prison à vie, celle-là sans possibilité de libération conditionnelle avant 15 ans (la suggestion du jury), pour meurtre non prémédité contre Bruce Béland.

«Si j’en avais eu le pouvoir, j’aurais fait en sorte que la peine soit supérieure à 25 ans pour s’assurer que vous ne soyez plus jamais une personne en liberté, a commencé par dire le juge Grenier à Therrien.

«Il y a des facteurs aggravants; vous avez profité de votre remise en liberté (en 2007) pour tuer Bruce Béland, a ajouté le magistrat. J’espère qu’un jour, vous réaliserez le mal que vous avez fait aux familles des victimes et aussi à votre famille. Vos parents sont de bonnes personnes qui vous avaient aidé», a-t-il signalé.

S’adressant toujours à Pascal Therrien, le juge Grenier n’allait pas s’arrêter là. «Je ne suis pas curé, je ne suis pas là pour vous faire la morale, mais vous avez tué Bruce Béland et Isabelle Lehouiller pour absolument rien, pour jouer au petit caïd de basse cour…, a-t-il renchéri. Ce sont deux meurtres tout à fait gratuits, vous n’étiez pas en danger par rapport à ces personnes.»

En appel

L’avocat de Pascal Therrien, Me Rodrigue Beauchesne, a porté les verdicts de culpabilité en appel, un processus qui pourrait s’étirer sur deux à trois ans, tout en faisant savoir qu’il n’y aura pas de demande de remise en liberté durant ces procédures.

Me Beauchesne a indiqué que parmi ses motifs d’appel se trouvent des commentaires du juge Grenier à l’endroit de son client dans un autre dossier remontant à quelques années. «Ça fait partie d’un ensemble», a signifié l’avocat criminaliste.

En lui infligeant une peine de huit ans de prison, en 2009, pour avoir tiré dans les mains de Bruce Béland, le magistrat avait qualifié les actes de Therrien de «gestes abjects associables à ceux posés par les barbares et les Nazis».

Le juge Grenier avait ensuite ajouté, en s’adressant à Therrien : «En 40 ans de pratique comme avocat puis comme juge, j’ai rarement vu un crime aussi odieux. Si jamais vous revenez devant moi ou l’un de mes collègues, soyez assuré que l’on va s’occuper de vous. On a le droit de se défendre contre des gens comme vous et de vous écarter de la société.»

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