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11 juin 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

15 mois de prison et une thérapie pour pornographie juvénile

©Photo – Archives

Un homme de 29 ans de Val-d’Or, François Chartier, a pris le chemin du centre de détention de Gaspé, où il purgera une peine de 15 mois et suivra une thérapie après avoir plaidé coupable, plus tôt cette année, à des accusations de pornographie juvénile.

Tel qu’il le prévoyait lors du règlement présenté au tribunal le 5 mars dernier, le juge Jacques Ladouceur, de la Cour du Québec, a entériné la suggestion commune du procureur de la Couronne, Me Jonathan Tondreau, et de l’avocat de la défense, Me Samuel Bérubé, lundi matin au palais de justice de Val-d’Or, après avoir pris connaissance du rapport présentenciel et de l’analyse psycho-sexologique de l’accusé.

D’abord prévue pour 30 mois, la probation de Chartier après sa sortie de prison a été prolongée à 36 mois, incluant l’installation d’un logiciel sur son ordinateur qui permettra un suivi en temps réel par la Sûreté du Québec. Il devra aussi fournir un échantillon d’ADN, sera fiché à perpétuité au registre des délinquants sexuels et ne pourra se trouver seul en présence de personnes mineures.

«Cette peine vise deux objectifs, soit la protection de la société et votre réhabilitation, a mentionné le juge Ladouceur en s’adressant à l’accusé. Dès le début de votre peine, vous devrez vous soumettre à une structure thérapeutique pour que l’on obtienne les suivis afin d’identifier la source de vos problèmes et pour que le risque de récidive soit le plus faible possible», a-t-il signifié.

«Des crimes sérieux»

Les faits reprochés à François Chartier, soit d’avoir accédé et possédé de la pornographie juvénile, se sont étalés sur plus de 10 ans, soit de février 2007 à août 2017. L’individu s’est fait arrêter en août 2017 après que des vérifications du module d'enquête de la SQ aient ciblé l'adresse IP d'un ordinateur se trouvant chez sa mère.

Lors de leur perquisition, les policiers ont saisi un ordinateur et un disque dur, sur lesquels plus de 60 000 fichiers de pornographie juvénile, photos et vidéos, ont été retrouvés. Selon ce qui a été rapporté au tribunal, on y voyait de très jeunes enfants, même des bébés, impliqués dans divers actes sexuels. Après son arrestation, Chartier est passé aux aveux et a livré une déclaration complète aux policiers.

«Ce sont des crimes sérieux, a fait remarquer le juge Ladouceur. Même si vous n’avez pas d’attirance pour les enfants (dans la réalité), le rapport du docteur Edmond (le spécialiste consulté) note qu’avec votre cyberdépendance, vous vous êtes construit un univers virtuel, que vous avez embarqué dans une spirale, que votre déviance a pris de l’ampleur et que celle-ci nécessite un traitement», a indiqué le magistrat.

De l’espoir

Soulignant le risque de récidive élevé de François Chartier (selon l’évaluation du spécialiste), le juge Ladouceur estime qu’il y a tout de même de l’espoir pour l’accusé, considérant les traitements qu’il recevra en prison, le suivi durant sa probation ainsi que l’appui de proches parents et d’amis, «puisqu’il aura besoin d’un bon encadrement pour mener une vie normale après sa sortie de prison.»

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