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22 juin 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Lac-Simon à la rescousse des caribous de Val-d’Or

CaribousVD

©Photo: Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La communauté de Lac-Simon, avec l’aide d’une subvention fédérale, se lance dans un projet de sauvetage du caribou forestier de Val-d’Or.

Les caribous forestiers de Val-d’Or reviennent une nouvelle fois dans l’actualité.

Forte d’une subvention de 1,26 million $ sur cinq ans du gouvernement fédéral, la communauté Anishinabe de Lac-Simon (en collaboration avec les Premières Nations de Kitcisakik et Longue Point) se lance à leur rescousse avec le développement et la mise en œuvre d’une stratégie visant à protéger et à rétablir la harde de caribous de Val-d’Or, qui ne compterait plus que 18 bêtes.

Lac-Simon souhaite ainsi réaliser diverses mesures de conservation pour sauver ces animaux emblématiques de la forêt boréale du Canada, soulignant que la baisse de la population de caribous a pour effet de limiter l’exercice des droits autochtones ancestraux.

«Les communautés autochtones du secteur ont fait leur part depuis une vingtaine d’années en cessant volontairement la chasse, une pratique ancestrale, afin de préserver la harde de caribous forestiers de Val-d’Or», souligne Adrienne Jérôme, cheffe de Lac-Simon, dans un communiqué de la communauté.

«La harde de caribous de Val-d’Or est toujours menacée d’extinction, mais nous aurons maintenant les moyens de poser des actions concrètes pour la conservation et la protection de son habitat», renchérit Geneviève Tremblay, biologiste pour Lac-Simon.

Projets de recherche

Le Conseil de Lac-Simon indique que c’est avec l’appui d’Environnement Canada et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs que les mesures seront mises en place, mesures qui comprennent entre autres différents projets de recherche destinés à évaluer la pertinence et l’efficacité des stratégies de rétablissement, l’identification des secteurs d’habitat prioritaires à restaurer, la fermeture et le reboisement de chemins forestiers, l’élaboration d’un programme de contrôle des prédateurs ainsi que des initiatives de sensibilisation.

«Ces mesures sont un premier pas vers le rétablissement du caribou boréal et la restauration de son habitat, affirme Adrienne Jérôme. Les communautés de Lac-Simon, Kitcisakik et Long Point sont déterminées à protéger le caribou boréal, mais nous croyons que la protection de cette espèce requière l’implication de tous et c’est pourquoi nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour y arriver», ajoute-t-elle.

Québec invité à s’impliquer

À l’origine de la campagne «Action Caribous Val-d’Or», l’Action boréale, Greenpeace et Nature Québec voient l’implication de Lac-Simon et d’Ottawa comme un regain d’espoir pour les caribous, mais soutiennent qu’il faudra un investissement de 8 millions $ du gouvernement du Québec «si on veut avoir une chance réelle de sauver la harde de Val-d’Or».

Les groupes écologistes demandent donc au ministre de la Faune, Luc Blanchette, de revoir sa position d’abandonner cette harde alors qu’il y a, selon eux, une opportunité d’arrimer le financement provenant du fédéral pour s’engager à protéger les espèces en péril.

«Les espèces menacées ne sont pas de la simple dentelle qu’on utilise pour enjoliver les discours électoraux; c’est une partie essentielle à la survie de l’humanité et c’est l’héritage de nos enfants, affirme Henri Jacob, président de l’Action boréale. M. Blanchette, si vous ne changez pas votre position, les caribous de Val-d’Or seront présents lors du scrutin du 1er octobre pour signer votre 4%!», a-t-il rajouté.

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