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22 juin 2018

Réconcilier les peuples grâce à l'art

Jacques Baril

©Jacques Baril - Le Citoyen Val d'Or - Amos

L'œuvre de l'artiste sculpteur Jacques Baril «Les sept feux» a attiré bien des gens.

Le Centre d'exposition et le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or présenteront, du 22 juin au 26 août, le fruit du travail de cinq artistes qui ont utilisé leurs différents talents pour mettre sur pied l'exposition Aki odehi: cicatrices de la Terre-Mère, qui met en perspective la réconciliation entre les différents peuples, allochtones et autochtones.

Ce projet aura nécessité une préparation de deux ans aux artistes Virginia Pésémapéo Bordeleau, Kevin Papatie, Jacques Baril, Karl Chevrier et Véronique Doucet, afin de créer leurs œuvres tout en incluant la population.

«Chaque œuvre devait respecter quatre critères, explique la directrice du Centre d'exposition, Carmelle Adam. Tout d'abord, ça devait représenter une blessure. Ensuite, l'œuvre doit permettre une guérison. De plus, chaque artiste avait besoin de l'aide de la population pour la réaliser. Finalement, il fallait revenir aux faits, mettre la vérité en lumière.»

Par exemple, Véronique Doucet a demandé aux femmes ayant souffert d'agressions sexuelles de lui remettre une chaussette avec un témoignage. Les chaussettes ont ensuite été cousues ensemble pour former un tipi.

«C'est toujours un risque lorsqu'on fait des projets extérieurs comme ceux-ci, ajoute Carmelle Adam. Il peut y avoir beaucoup de personnes, comme il peut n'y avoir personne! Nous avons été agréablement surpris, car au total pour toutes les œuvres, au-dessus de 520 personnes ont participé.»

Il faut dire que les cinq artistes ont été chamboulés par ce projet. En effet, ils travaillent tous dans une discipline différente.

«La commissaire du projet, Sonia Robertson, a vraiment permis aux artistes de sortir de leur zone de confort», souligne Mme Adam.

«Ce qu'on remarque en 2018, c'est qu'il y a beaucoup d'écoute à Val-d'Or. Dans les années 1990, il n'y avait pas la même réponse de la population.» - Carmelle Adam, directrice du Centre d'exposition

Ainsi, grâce à divers témoignages provenant d'aînés ou encore de femmes victimes d'agressions, chaque artiste a mis en image les blessures que les peuples autochtones ont vécues au fil des ans.

«Il y a encore du travail à faire, les acceptations et les interprétations de certains événements ne sont pas toujours faciles, mais ça fait partie du processus de réconciliation.»

Vernissage

Une soirée de vernissage pour le lancement de l'exposition se tiendra en compagnie des artistes le vendredi 22 juin de 17h à 19h, au Centre d'exposition de Val-d'Or.

Véronique Doucet

©Carmelle Adam - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Les chaussettes recueillies par l'artiste Véronique Doucet ont permis de créer ce tipi nommé «Territoire cosmétique à (re)coudre».

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