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27 juin 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Un quart de siècle à développer des nageurs

Dany Delisle célèbre ses 25 ans à la tête des Marsouins de Val-d’Or

Dany Delisle

©Dominic Chamberland - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Dany Delisle a passé des milliers d’heures à la piscine de la polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or. Et ça continue…

Elle se tient au bord de la piscine depuis un quart de siècle et, de toute évidence, elle n’est pas sur le point de s’en éloigner.

Comme si de rien n’était, Dany Delisle complète sa 25e année comme entraîneur-chef des Marsouins de Val-d’Or. La tâche a beau être exigeante, avec un horaire de six jours sur sept (et même sept jours sur sept lors de certaines semaines), la dame continue inlassablement à transmettre son savoir aux jeunes nageuses et nageurs.

Quand on lui demande ce qui l’a poussée à tenir le coup aussi longtemps et ce qui la garde encore là, la réponse ne se fait pas attendre. «C’est une grosse passion!, lance-t-elle. Tu te casses parfois la tête quand ça ne va pas bien, mais côtoyer les jeunes et voir leur évolution, c’est très motivant, ajoute Dany.

«C’est vrai que les jeunes d’aujourd’hui sont différents des jeunes d’autrefois, car on doit par exemple leur expliquer pourquoi il faut tourner à droite, mais les jeunes qui sont ici sont avec nous parce qu’ils ont le goût d’y être. Ce n’est pas papa et maman qui les forcent à venir ici. Ils ne sont pas difficiles à ‘’coacher’’, puisqu’ils sont contents d’être ici. Ils n’ont pas besoin d’être beaucoup poussés dans le dos», raconte-t-elle.

Prédestinée

Elle-même une ancienne nageuse de haut niveau à l’échelle régionale et provinciale, Dany Delisle semblait prédestinée à devenir entraîneur. Ses premiers pas avec le ‘’coaching’’, elle les a effectués comme assistante à Cap-Rouge, en banlieue de Québec, pendant ses études en éducation physique à l’Université Laval.

«À mon retour à Val-d’Or, j’ai été adjointe d’Érik Gagnon durant un an chez les Marsouins. Quand le poste d’entraîneur-chef s’est ouvert, j’ai appliqué dessus, on m’a choisie et… je suis encore là aujourd’hui!, relate-t-elle. Je ne sais pas si c’était un naturel, mais j’avais un intérêt pour être entraîneur. Ça m’a plu au départ, notamment en raison des liens qu’on a avec les jeunes.»

Le ‘’coaching’’ est une affaire de famille pour Dany puisque son fils, Michaël Richard, un nageur maintenant âgé de 21 ans, dirige le club satellite des Marsouins à Malartic. «Il a pris ça en cours d’année et il fait une très bonne job», signale-t-elle.

Pas de 5 à 7…

Les 5 à 7 avec les collègues après le boulot, Dany Delisle ne connaît pas vraiment ça, elle qui se trouve à la piscine tous les jours de la semaine, en fin de journée et en début de soirée.

«Lorsque je sors de la piscine, les 5 à 7 sont finis en ville, mais ce n’est pas grave; quand 25 jeunes t’attendent ici (à la piscine) à tous les jours, t’oublies vite ça pour te consacrer à eux. Il y a des hauts et des bas, mais le lendemain, t’es hyper motivée à y retourner, raconte-t-elle. Être à la maison à 16h, c’est comme un vide pour moi, vu que je suis habituée d’être occupée à cette heure-là et de faire le souper à 19h!»

Un programme Sport-études bientôt?

Au train où ça va, Dany Delisle est-elle partie pour faire un autre 25 ans chez les Marsouins?!? À cette question plus ou moins sérieuse, elle sourit. «Chose certaine, ça me tente toujours autant. Je suis gâtée avec un beau conseil d’administration, qui m’enlève un gros poids des épaules en s’occupant d’une bonne partie de la paperasse. Et il y a de beaux projets dans l’air, avec la possibilité d’un programme Sport-études en natation à Val-d’Or», signale-t-elle.

Voilà le type de programme qui serait fait sur mesure pour Dany, laquelle pourrait ainsi ‘’coacher’’ le jour. Si tout va bien, le programme démarrerait d’ici un an ou deux. «Ce serait aussi un bel arrimage avec mon emploi de professeur d’éducation physique (dans des écoles primaires). Ce serait fantastique pour les jeunes aussi. Il est d’ailleurs temps, en Abitibi-Témiscamingue, de se mettre à la page. Nous sommes peut-être la seule région au Québec qui n’a pas encore de programme Sport-études en natation», mentionne-t-elle.

Dany Delisle

©Dominic Chamberland - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Dany Delisle donne ici des instructions à ses protégés avant un entraînement.

Former des champions et des citoyens

(D. Chamberland – Au fil des ans, Dany Delisle a vu plusieurs nageuses et nageurs de grand talent lui passer entre les mains, des athlètes qu’elle a en bonne partie développés. «Kevin Rioux est l’un des plus beaux prospects qu’on a vus à Val-d’Or, souligne-t-elle.

«Et il y en a eu plusieurs autres, comme Anthony Bluteau, Thomas Beauséjour, Olivier Michaud, Megan Wall et maintenant Reily Provost, ajoute Dany. Sarah-Ève Brouillette, Corinne Matte et Sébastien Cloutier ont fait partie d’une même cuvée de notre club au camp de l’équipe du Québec, ce qui est assez exceptionnel.»

Mais au-delà de développer des champions, les entraîneurs contribuent au développement de personnes et de bons citoyens. «Des jeunes et des anciens m’écrivent parfois de beaux témoignages, certains disant qu’ils ne seraient pas rendus où ils sont aujourd’hui s’ils n’étaient pas passés dans le club. Il y a de ces messages qui m’ont soutiré une couple de larmes», avoue Dany.

L’entraîneur insiste auprès de ses jeunes protégés afin qu’ils apprennent à gérer leur temps pour bien concilier la natation et les études. «Si tu n’y arrives pas, c’est que tu ne t’organises pas comme il faut. Je dis à nos jeunes de ne pas remettre au lendemain ce qu’ils peuvent faire aujourd’hui. J’ai toujours misé là-dessus», indique-t-elle.

Une autre Finale provinciale

Comme c’est le cas depuis 25 ans, Dany Delisle sera l’un des entraîneurs de l’équipe régionale de natation à la Finale provinciale des Jeux du Québec, cet été à Thetford Mines. Elle est d’ailleurs rendue à une douzaine de Jeux en carrière comme entraîneur.

«Les seuls que j’ai manqués depuis mes premiers Jeux en 1993, ce sont ceux de 2001 (quand son fils était tout jeune)», précise-t-elle.

Selon toute vraisemblance, Dany n’est pas près de prendre  sa retraite de la natation. Ni même de se permettre une petite pause.

«Quand je vais arrêter, ce sera pour de bon. Mais avec le Sport-études qui s’en vient, ce n’est pas dans mes pensées, surtout que des anciens nageurs, aujourd’hui adultes, reviennent au club pour ‘’coacher’’ avec moi. C’est une autre source de motivation, un côté agréable, car ça allège énormément ma tâche auprès des plus jeunes», fait-elle valoir.

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