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06 juin 2018

Val-d'Or veut des commerces plus accessibles

©Photo L'Écho abitibien/Le Citoyen – Sophie Rouillard

SOCIÉTÉ. La Ville de Val-d'Or a déposé son bilan 2016-2017 ainsi que son plan d'action pour 2018 à l'égard des personnes handicapées. L'un de ses défis majeurs: inciter les entreprises à investir pour rendre les commerces accessibles pour tous.

La municipalité invite les entreprises à porter une attention à leurs installations. Bien que plusieurs commerces soient dotés d'un bouton pour aider les personnes à mobilité réduite à entrer, encore beaucoup d'endroits ne sont pas accessibles pour tous.

«Lorsqu'on va émettre des permis, on va dire de faire attention à ça et de faire des bâtiments accessibles», précise la conseillère Èveline Laverdière, responsable de ce dossier.

Pour ce qui est des événements extérieurs, la conseillère municipale pense que la localisation de certains d'entre eux devrait être revue. «Parfois, ça va être de s'assurer qu'on a un terrain où les gens peuvent circuler librement tout simplement», ajoute-t-elle.

La conseillère estime que les entreprises ayant des systèmes spécifiques aux personnes handicapées doivent faire l'effort de s'assurer que ceux-ci sont toujours en fonction. «Il faut que les portes soient accessibles, on ne peut pas se dire: ''Mon bouton est brisé, mais on va le réparer éventuellement.'' Il faut le réparer maintenant! Pour quelqu'un qui en a besoin, il n'y a pas d'autres options ou de plan B.»

Donner le bon exemple

Depuis 2006, avec l'implantation de la loi 56 qui assure l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale, Val-d'Or tente de sensibiliser les organismes, les entreprises ainsi que ses propres employés par rapport à l'inclusion des personnes handicapées.

En 2016, la municipalité a mis sur pied un plan triennal pour pouvoir gérer de manière plus efficace les obstacles auxquels les personnes handicapées font face.

«On veut savoir qu’est-ce qu’on peut faire et qu’est-ce qu’on doit faire, souligne Èveline Laverdière. Ça relève de la Ville, mais aussi des entreprises.»

Parmi les défis réalisés au cours des deux années précédentes, on note la méconnaissance de la Ville pour le réseau d’organismes actifs auprès des personnes handicapées. Cette lacune a été résolue grâce à la venue de représentants du CISSS-AT (Centre intégré de santé et de services sociaux) du Centre de réadaptation en déficience physique, ergo et déficience auditive.

De plus, certains immeubles ou infrastructures de la Ville présentaient des obstacles temporaires ou permanents à l’accessibilité. Une partie du problème a été réglée avec une rencontre avec l’équipe chargée de la conception du Centre multisports Fournier, qui est présentement en construction, afin de les sensibiliser à l’accessibilité universelle.

«Avec l'évolution, on a plus un regard lorsqu'on fait des trottoirs, des aménagements urbains, assure Mme Laverdière. On veut que nos bâtiments municipaux soient accessibles pour donner l'exemple.»

Handicaps de tous genres

Èveline Laverdière tient aussi à rappeler qu'il y a plus qu'un type de handicap. «On a toujours en tête la personne en chaise roulante, mais ça peut être une personne avec un handicap temporaire à cause d'un accident ou quelqu'un avec une limitation visuelle ou auditive.»

D'ailleurs, la Ville de Val-d'Or a réalisé que son service culturel n'était pas totalement inclusif. «Maintenant, on a un système accessible au Théâtre Télébec pour mieux entendre lors des spectacles, explique Mme Laverdière. Cet appareil se retrouve aussi à l'Office du tourisme.»

Aperçu des obstacles à franchir en 2018

-      Les cadres et employés connaissent mal les réalités des personnes handicapées et les mesures potentielles pouvant favoriser leur intégration et leur participation active à la société

-      Le déneigement, l’entretien et la signalisation déficients restreignent l’accès à certains édifices

-      Il est difficile de trouver des logements adaptés pour les personnes handicapées

-      Les infrastructures extérieures (parcs, terrains sportifs, places publiques, amphithéâtres, lieux touristiques) ne sont parfois pas accessibles

-      La Ville de Val-d’Or n’a pas de règlement relatif aux triporteurs et aux quadriporteurs

-      Il est estimé que l'on connaît mal les besoins, intérêts et attentes des personnes handicapées en matière de loisirs

-      L’information sur les services accessibles aux personnes handicapées n’est pas colligée en une seule source d’information

-      Les réalités vécues par les personnes handicapées sont mal connues de la population, ce qui nuit à leur qualité de vie et leurs droits

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