Économique
Retour14 juillet 2018
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
L’or serait le métal le moins polluant à extraire
©Marc-André Gemme
Pendant quelques années, la mine Casa Berardi a expérimenté un système de chauffage d’appoint alimenté à la biomasse.
Même si son extraction génère plus de gaz à effet de serre (GES) que la plupart des autres métaux, l’or demeurerait le métal parmi les moins polluants à extraire du sous-sol et à transformer.
Cette apparente contradiction est exposée dans un rapport publié par le Conseil mondial de l’or (WGC) visant à mieux comprendre l’empreinte carbone de l’industrie minière. Ainsi, on y expose que, pour chaque dollar investi dans cette production, l’or générerait 0,9 kilo de GES, soit autant que le cuivre. À titre comparatif, le charbon atteint 2,7 kilos, l’acier, 5,3 et l’aluminium, 10,2.
«Par tonne de produits finis, l’or génère plus de GES que la plupart des métaux usuels. Par contre, à cause des volumes relativement petits qui sont produits chaque année par rapport aux autres métaux, les émissions totales demeurent parmi les moins élevées», précise-t-on dans le rapport.
Réduire l’empreinte carbone
Selon le rapport du WGC, l’or pourrait aussi se révéler une valeur intéressante pour les investisseurs désireux de réduire l’empreinte carbone de leurs portefeuilles. C’est que, fait valoir l’organisme, plusieurs sociétés minières à travers le monde cherchent à améliorer l’efficacité énergétique de leurs opérations et à réduire l’empreinte écologique de leurs installations.
Le WGC présente ainsi différentes initiatives, comme le recours à l’énergie solaire par Iamgold au Burkina Faso ou les efforts consentis par Goldcorp en Ontario pour créer la première mine souterraine entièrement électrique.
Les mines d’or qui opèrent en Abitibi-Témiscamingue ou à partir de la région ne sont pas en reste. Par exemple, depuis des années, la mine Goldex d’Agnico Eagle utilise ses résidus neutres pour favoriser la restauration de Manitou, le plus important site minier abandonné du Québec. À la mine LaRonde d’Agnico Eagle, on recourt à un procédé faisant appel à des bactéries pour traiter de manière plus efficace les eaux contaminées au cyanure. En Jamésie, à la mine Éléonore de Goldcorp, la ventilation des galeries s’adapte automatiquement en fonction de la présence ou de l’absence des travailleurs. Enfin, pendant quelques années, la mine Casa Berardi d’Hecla Québec a expérimenté un chauffage d’appoint alimenté à la biomasse.
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