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19 juillet 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

10 ans plus tard, le Québec a (un peu) meilleure mine

Ugo_Lapointe

©Gracieuseté - Québec meilleure mine - Le Citoyen Val d'Or - Amos

«En 10 ans, nous avons siégé à de nombreuses tables, dont le Comité consultatif sur les zones d’exclusion et le Plan Nord. Nous sommes devenus un acteur incontournable du paysage minier québécois», a signalé Ugo Lapointe.

10 ans après la création de la Coalition Pour que le Québec ait meilleure mine, son porte-parole, Ugo Lapointe, ne sabre pas encore le champagne, mais concède que le Québec minier a tout de même évolué sur les plans social et environnemental.

«Notre gain majeur a été la réforme de la Loi sur les mines en 2013, a-t-il mentionné. Il aura fallu quatre projets de loi successifs, mais ce débat a permis de mobiliser des milliers de personnes de tous les horizons pendant quatre ans. Nous avons notamment obtenu la nécessité pour les sociétés minières d’obtenir le consentement des propriétaires avant d’explorer sur des terres privées ainsi que le droit des municipalités de désigner des zones d’exclusion.»

Des gains environnementaux

M. Lapointe a également souligné des gains en matière d’environnement, bien que les améliorations ne soient pas parfaites. Il a ainsi évoqué l’exigence d’une évaluation environnementale dès qu’un projet traite plus de 2000 tonnes de minerai par jour. «Nous demandions une évaluation automatique, peu importe l’ampleur du projet, mais c’est déjà ça», a-t-il concédé.

L’obligation pour les sociétés de payer dans les trois premières années d’exploitation la totalité des garanties financières pour la restauration d’un site minier est une autre victoire de taille, tout comme l’engagement pris par Québec en 2016-2017 d’investir plus de 600 M $ dans la restauration des sites abandonnés.

«Dès notre première sortie publique, en 2008, c’était une de nos requêtes, a rappelé Ugo Lapointe. C’est donc un bon accomplissement, mais comme les contrats seront en effet accordés aux plus bas soumissionnaires, le suivi de la qualité des travaux représentera un défi de taille.»

Réforme des redevances

Un autre tournant majeur s’est effectué en deux étapes, avec la réforme du système de redevances.

«En 2010, il a été convenu que ces redevances seraient désormais calculées mine par mine et non plus compagnie par compagnie. Puis, en 2013, l’imposition d’une redevance plancher obligatoire est venue assurer que chaque mine devrait verser de l’argent aux Québécois. Ce n’est pas parfait, mais c’est déjà une nette amélioration», a signalé M. Lapointe.

Un cas-école

Ce dernier a aussi salué l’imposition, en 2015, d’un moratoire sur l’uranium ainsi que la fin de l’exploitation de l’amiante. Il croit même que la région entourant Thetford Mines deviendra un cas-école.

«La fin de cette industrie est arrivée et là, les gens de la région tentent sans trop de succès d’en diversifier l’économie. C’est donc dès maintenant qu’il faut planifier le futur», a-t-il fait valoir.

Selon Ugo Lapointe, le Québec pourrait même prendre les devants et mettre sur pied un fonds de capitalisation souverain qui serait immobilisé pendant 25 à 30 ans et qui serait financé à même les redevances, mais sur la valeur brute du minerai produit.

«Avec des redevances de 3 à 5 %, on obtiendrait une cagnotte de 25 à 30 milliards $, a-t-il fait observer. On pourrait ensuite utiliser uniquement les intérêts de ce fonds pour financer divers projets de diversification économique une fois les gisements épuisés. Mais pour cela, il faut une véritable volonté politique.»

La semaine prochaine, voyez les nombreuses lacunes qui, selon QMM, restent encore à combler pour améliorer le portrait minier du Québec.

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