20 juillet 2018

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©Photo Le Citoyen Rouyn - La Sarre - Marc-André Gemme

Bien qu’il soit installé dans le même immeuble que le Centre canin Pattes d’or, la SPCA n’est aucunement lié au commerce.

Pour obtenir les services de la SPCA, les municipalités doivent signer une entente. Pour le moment, seules La Sarre et Normétal l’ont fait. «Ça fait en sorte qu’on doit malheureusement refuser les animaux des autres municipalités de l’Abitibi-Ouest jusqu’à ce qu’une entente soit signée avec elles», a souligné Émilie Cartier.

Quelques municipalités ont manifesté leur intérêt, mais plusieurs ont catégoriquement refusé l’offre de l’organisme. «La première fois qu’on avait rencontré les élus d’Abitibi-Ouest, on n’était pas encore en fonction, a raconté Mme Cartier. On va donc refaire le tour des municipalités pour leur offrir de nouveau nos services.»

Pratiquement chaque jour, les employés de la SPCA reçoivent des appels de gens de la MRC qui sont frustrés de ne pas avoir accès à ses services. C’est donc aux citoyens de faire pression auprès de leurs élus afin que leur municipalité signe une entente avec la SPCA.

Mise ne place facilitée

Tout a débuté lorsque deux personnes ont décidé d’ouvrir une SPCA en Abitibi-Ouest. Diana Morency, présidente actuelle de l’organisme s’est jointe à eux.

«Les deux personnes originales se sont finalement désistées et Diana s’est retrouvée seule dans le projet, a indiqué Émilie Cartier, vice-présidente du conseil d’administration de la SPCA d’Abitibi-Ouest. Elle savait que j’aimais beaucoup les animaux puisque je passais déjà beaucoup de temps ici. Ensemble, on a trouvé des membres pour mettre en place un conseil d’administration, on a fait des demandes de commandites et on a mis en place les locaux.»

Comme Diana Morency possédait déjà des locaux inutilisés, la mise en place de la SPCA a été facilitée. Le Centre canin Pattes d’or, une pension et boutique pour animaux située sur la route 111 à La Sarre, n’utilise qu’une partie de l’immeuble.

«Pour certaines personnes, ça peut être mélangeant parce que d’un côté, il y a le commerce et de l’autre, la SPCA. Mais on profite de ça puisque ça donne l’opportunité aux gens qui adoptent un animal de s’équiper directement sur place», a exposé Mme Cartier.

Les services

«C’est notre rôle d’aller chercher les animaux errants ainsi que les animaux abandonnés par leurs propriétaires», a affirmé Émilie Cartier.

Tous ces services ont évidemment un coût. «Si on retrouve un chien errant, son propriétaire devra payer des frais de service pour le récupérer, a indiqué Mme Cartier. Même chose pour les animaux abandonnés. Les gens qui ne veulent plus de leur animal peuvent venir nous voir afin qu’on le remette en adoption.»

Si l’animal n’est pas vacciné et vermifugé, ils le feront faire le plus rapidement possible. Quant à la stérilisation, puisque les coûts sont très élevés, la SPCA n’a pas encore les moyens de le faire systématiquement. L’équipe cherche donc des solutions afin de trouver un moyen de faire stériliser ses animaux à faible prix.

«On demande donc un dépôt aux gens qui adoptent. S’ils nous amènent une preuve qu’ils ont fait stériliser leur animal, on leur remet le dépôt, a souligné Mme Cartier. On espère que ça va motiver les gens à faire stériliser leurs animaux puisqu’on vit présentement un grave problème de surpopulation, surtout au niveau des chats.»

Depuis peu, les animaux de La Sarre doivent obligatoirement avoir une médaille, que ce soit un animal d’intérieur ou non. C’est à la SPCA que les Lasarrois doivent se présenter pour obtenir la médaille.

Changer les mentalités

Avant l’arrivée de la SPCA en Abitibi-Ouest, c’était Yves Sévigny qui s’occupait de la gestion des animaux errants. Malheureusement, le seul moyen de contrôle qui était appliqué était l’euthanasie. C’est donc un changement de mentalité important que la SPCA espère faire auprès de gens de l’Abitibi-Ouest.

L’euthanasie peut être inévitable dans certains cas. «Si on se retrouve avec un animal très agressif ou qui est malade et qui ne peut pas être placé en adoption, on devra donc procéder à l’euthanasie», a indiqué Émilie Cartier.

Celle-ci sera faite dans les règles de l’art. Plus question de chambres à gaz. Les euthanasies seront faites par un vétérinaire.

Journée d’ouverture

Le samedi 21 juillet aura lieu la journée d’ouverture officielle de la SPCA. Les gens sont invités à venir voir les installations et discuter avec la direction de l’organisme. «On va avoir un barbecue et tous les profits vont servir à nous aider à sauver des animaux et à améliorer nos installations», a fait savoir Émilie Cartier. Ce sera également l’occasion pour les Lasarrois de venir chercher les médailles pour leurs animaux.

Un vétérinaire aux deux semaines

Depuis peu, il n’y a plus de vétérinaire à La Sarre. La SPCA d’Abitibi-Ouest a réussi à conclure une entente avec un vétérinaire de l’extérieur afin qu’il vienne sur place une fois aux deux semaines. Malheureusement, puisque les locaux actuels ne sont pas adaptés en conséquence, le vétérinaire ne pourra pas, pour l’instant, faire de stérilisation sur place.