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06 juillet 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Un professeur de l’UQAT pourrait collaborer avec Toyota

Les connaissances de Fouad Erchiqui ont impressionné le géant de l’automobile

UQAT_Fouad_Erchiqui

©Gracieuseté - UQAT - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Lors de son séjour au Japon, Fouad Erchiqui a pu visiter le laboratoire du professeur Hiroyuki Yano, une sommité dans le domaine des biomatériaux, avec qui une collaboration pourrait être envisagée.

Des composantes à base d’un mélange de plastique et de chanvre pourraient éventuellement se retrouver dans des véhicules conçus par Toyota, et ce, grâce à l’expertise d’un professeur de l’École de génie de l’UQAT.

Chercheur spécialisé en biomatériaux, Fouad Erchiqui a récemment été invité au Japon par une filiale de Toyota afin de présenter l’approche qu’il préconise pour développer des structures par thermoformage (moulage d’un matériau à l’aide de chaleur) à base de chanvre et de plastique.

Le plastique de l’avenir

Toyota essaie de développer des produits thermoformés plus verts à base de matières organiques et de polymères. À l’heure actuelle, ses chercheurs utilisent surtout du kenaf, une plante qui fournit une fibre dont les caractéristiques s’apparentent au jute. Or, le chanvre présenterait des caractéristiques supérieures, dépassant même le bois, le verre et la fibre de carbone sous certains aspects.

«Les gens de Toyota ont eu vent des travaux que mon équipe et moi effectuons depuis une dizaine d’année sur le chanvre, a indiqué M. Erchiqui. Ils m’ont donc contacté pour me demander si j’étais en mesure de reproduire un échantillon de même qualité de leur produit, sans toutefois m’en révéler le procédé. C’était quand même toute une marque de confiance! En raison d’un horaire chargé, je n’ai eu qu’une semaine pour le faire, mais mes résultats ont été suffisants pour piquer leur curiosité. Ils m’ont donc personnellement invité au Japon. C’était une initiative privée de leur part.»

De l’autre côté de l’océan Pacifique, Fouad Erchiqui a pu rencontrer les dirigeants du Département de développement de la biotechnologie chez Toyota. «J’ai pu leur démontrer que la conception d’un biomatériau de qualité à base de polymère et de chanvre était possible. Le directeur général s’est d’ailleurs montré très confiant de ma méthode», a-t-il mentionné.

Parmi les cinq meilleurs au monde

Il faut dire que l’UQAT, avec les infrastructures dont elle dispose dans son laboratoire de biomatériaux à La Sarre, figure parmi les cinq meilleurs établissements de la planète en matières d’équipements et d’expertise en thermoformage. «Par contre, pour aller dans la direction que souhaite Toyota, j’aurai besoin d’un laboratoire adapté», a précisé M. Erchiqui.

Dans la cour des grands

Le professeur de l’UQAT a aussi profité de son séjour au Japon pour rencontrer le professeur Hiroyuki Yano, responsable du Laboratoire de biomatériaux actifs de l’Université de Kyoto. Ce chercheur de renommée a, en 2016, reçu un prix pour sa contribution au développement d’une méthode de production de nanofibres à base de cellulose, une substance qu’on extrait du bois et d’autres végétaux.

«La rencontre a été très intéressante et fort enrichissante. C’est prometteur pour une éventuellement collaboration», a signalé Fouad Erchiqui, qui s’est aussi entretenu avec Lucie Tremblay, déléguée générale du Québec à Tokyo, et Joshua Hodgson, conseiller en science, technologie et innovation de l’ambassade canadienne au Japon, pour discuter de l’initiative de Toyota.

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