Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

10 août 2018

Les acheteurs de bleuets abusent-ils des cueilleurs?

bleuets

©Photo La Frontière / Le Citoyen - Marc-André Gemme

L’Abitibi-Témiscamingue est reconnue pour ses bleuets de qualité, beaucoup de gens en profitent pour se faire un revenu supplémentaire.

La traditionnelle cueillette de bleuets en Abitibi-Témiscamingue peut offrir un revenu supplémentaire intéressant. Or, certains acheteurs abuseraient des cueilleurs.

Récemment, un cueilleur a contacté le Journal afin de dénoncer les pratiques frauduleuses de certains acheteurs de bleuets. L’homme d’Abitibi-Ouest en question n’a voulu donner son témoignage que si l’on protégeait son identité par peur de représailles.

«Ils nous volent ben raide. Leurs balances devraient être à zéro, mais elles sont à - 3 livres, a expliqué Simon (nom fictif). Ils nous disent que c’est pour compenser le poids des paniers. Mais j’ai pesé mes paniers et leur poids varie entre 1 et 1,5 livre.»

Il estime donc se faire voler entre 1,5 et deux livres par panier qu’il cueille. Bien que le prix des bleuets varie selon le marché, il se détaille autour de 5$ de la livre. C’est donc de 5$ à 10$ que Simon se fait prendre par panier.

«Des fois, j’arrive avec trois paniers, mais ils vont diviser ça en quatre paniers pour la pesée et évidemment, ils enlèvent 3 livres sur chaque panier, c’est un vol terrible», a lancé Simon.

Dans une journée normale, Simon peut ramasser jusqu’à 15 livres de bleuets, ce qui devrait lui donner 75 $. Mais en lui enlevant 1,5 livre (3 livres moins le poids réel du panier), il peut perdre jusqu’à 20 $ si l’acheteur sépare sa cueillette en quatre paniers.

Dans les règles de l’art

Il existe différents types d’acheteurs de bleuets, certains font ça dans les règles de l’art, d’autres le font au noir. Nous avons trouvé un acheteur itinérant, qui se promène en mini-van et qui achète directement aux cueilleurs.  Ce dernier a refusé de nous parler.

Carole Filiatrault, propriétaire de C Filiatrault Fruits et Légumes de La Sarre a, quant à elle accepté, de nous expliqué sa démarche puisqu’elle travaille dans les règles de l’art.

«Ici, les gens achètent leur premier panier et quand ils viennent revendre, on leur redonne un panier, a expliqué Carole Filiatrault. Nos paniers sont pesés. Ils pèsent 1,5 livre et notre balance est calibrée pour ce poids. Si quelqu’un arrive avec son propre panier, on prend un des nôtres et on vide ses bleuets dans notre propre panier.»

Elle fait calibrer ses balances périodiquement pour s’assurer de payer le prix exact des bleuets cueillis. Elle remet également une facture à tous les cueilleurs afin que tout soit absolument légal.

La qualité d’abord

Mme Filiatrault n’achète que des bleuets de première qualité, qui ont été cueillis à la main et non à la tapette. «On me dit parfois qu’on est difficile sur la qualité des bleuets qu’on achète, mais je veux être sûre d’offrir les meilleurs bleuets à mes acheteurs.»

Elle refuse d’ailleurs les gens qui arrivent avec des chaudières en plastique. «Ça prend des paniers en bois, sinon le bleuet ne peut pas respirer et transpire dans le plastique», a expliqué Carole Filiatrault.

Tous les deux jours, ses bleuets sont acheminés à Montréal et à Toronto où ils sont vendus comme produits frais. On parle de deux à trois jours entre le champ et l’assiette du consommateur.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média