Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

13 août 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

«Il ne faut vraiment pas avoir peur»

Une victime encourage les femmes violentées à porter plainte

Violence conjugale

©Archives

Pour Christina Dessureault, les victimes de violence conjugale ont tout intérêt à porter plainte contre leur conjoint si elles veulent s’en sortir.

Christina Dessureault, victime de violence conjugale, ne manque certainement pas de guts.

La jeune Valdorienne de 19 ans a exprimé le souhait de parler publiquement de son cas pour encourager les femmes violentées par leur conjoint à porter plainte à la police pour se tirer de ce mauvais pas, comme elle l’a fait elle-même il y a quelques mois.

«Je partage mon histoire parce que je veux qu’il en reste quelque chose. Peu importe la gravité du cas, on peut s’en sortir. Il ne faut vraiment pas avoir peur de dénoncer, il y a des ressources pour les victimes, on mérite toutes mieux, a lancé Christina après la condamnation de son ancien conjoint, Olivier Gauthier-Lafrenière, qui a plaidé coupable à diverses accusations (voir autre texte).

«C’est pénible de vivre la violence, il y a beaucoup de contrôle, on pense qu’il (le conjoint) va changer, mais on doit se faire une raison, a-t-elle signalé. Lors de ma plainte, les policiers, un gars et une fille, étaient vraiment fins. La policière m’a fait comprendre qu’il fallait que je sorte de ça. C’est stressant, bien sûr, parce que c’était quand même mon chum, mais je me disais: si les policiers sont là, c’est le temps, tandis que si j’attends, il sera peut-être trop tard.»

Du support

Le CAVAC (Centre d’aide aux victimes d’actes criminels), qui a des bureaux au palais de justice de Val-d’Or, se veut l’une des ressources pour les femmes violentées.

«Je suis encore suivie par le CAVAC. Au besoin, j’appelle Sonya (l’une des intervenantes). Elle m’aide à travailler sur ma confiance en moi, sur mon estime de soi. Je m’aime plus maintenant. Avec le CAVAC, j’ai aussi appris à faire attention aux signes (qui trahissent un homme violent)», a souligné Christina Dessureault.

«Nous offrons aux victimes du support psycho-socio-judiciaire, a repris Sonya (qui préfère taire son nom de famille). On fait de la sensibilisation pour inciter les femmes à dénoncer et on les aide à se sortir du cycle de la violence. Notre travail est de faire ressortir leur plein potentiel et de les outiller. Notre paye, c’est de les voir s’en sortir», a-t-elle fait part.

«Ça vaut la peine»

Si Christina Dessureault a plutôt apprécié le processus judiciaire, elle s’est dite déçue de la sentence infligée à son ex-conjoint.

«Clara (la procureure de la Couronne Clara-Élodie De Pue) a été vraiment fine et super bonne, mais je trouve ça un peu poche qu’il s’en sorte avec sept mois de prison. Il a quand même mis ma vie en danger en me prenant à la gorge (l’accusé a plaidé coupable à ce chef d’accusation)», a-t-elle signifié.

Christina est en arrêt de travail depuis le début janvier, à la suite de cet épisode. «J’ai encore des flashbacks de ce qui est arrivé, j’ai encore des symptômes de ma commotion cérébrale causée par un coup à la tempe et j’ai encore des vertiges, a-t-elle relaté. Ce n’est pas facile encore aujourd’hui, mais je le répète, ça vaut la peine de porter plainte pour s’en sortir.»

LIRE AUSSI: Huit mois de prison pour un conjoint violent

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média