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17 août 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’Abitibi-Témiscamingue ne sera plus une région isolée

32 sites de téléphonie cellulaires seront ajoutés au cours des 3 prochaines années

Cellulaire_Luc_Louis

©Patrick Rodrigue

«Je peux vous dire que le président du GIRAT, Louis Dallaire, a très bien dormi la nuit dernière», a lancé le ministre Luc Blanchette.

L’Abitibi-Témiscamingue fera l’objet d’un vaste chantier qui, d’ici trois ans, assurera une couverture cellulaire à près de 95 % de sa population. Pas moins de 32 sites cellulaires seront ainsi ajoutés.

Un premier projet avait été déposé en 2014 par l’organisme de Gestion de l’inforoute régionale de l’Abitibi-Témiscamingue (GIRAT), mais il n’avait pas été retenu. Lors de l’annonce officielle, le 17 août, le ministre régional, Luc Blanchette, a souligné les efforts consentis depuis par le GIRAT et la concertation exceptionnelle dont la région a fait preuve.

«Il y a six mois seulement, ce projet n’était pas encore ficelé, a-t-il mentionné. Une opportunité s’est présentée, et il a été adopté très vite. C’est un projet en béton et le plus important de mon mandat. On vient d’abolir les fameuses frontières qui font de l’Abitibi-Témiscamingue une région isolée.»

«En 2018, on ne pouvait plus accepter de ne pas être branchés, a renchéri Claire Bolduc, présidente de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce n’était plus une demande, c’était devenu une honte.»

«En 2018, on ne pouvait plus accepter de ne pas être branchés. Ce n’était plus une demande, c’était devenu une honte» - Claire Bolduc

95 % de la population couverte

Concrètement, 32 sites cellulaires seront ajoutés au réseau actuel d’ici 2022, soit 17 tours de 300 pieds et 15 antennes sur des infrastructures existantes, par exemple des clochers ou des poteaux de support de 40 à 50 pieds. Ce vaste chantier devrait débuter à la fin de septembre.

«Les quatre trous qui existent en ce moment dans la Réserve faunique La Vérendrye seront comblés, a précisé Louis Dallaire, président du GIRAT. Pas moins de 770 km supplémentaires de routes seront couvertes, tout comme 15 750 habitants de plus. La couverture passera de 85 % à 95 % de la population. Le Parc national d’Opémican s’ajoutera au réseau, tout comme l’Abitibi-Ouest, de La Sarre jusqu’en Ontario, ainsi que Winneway et le lac Simard ainsi que plusieurs municipalités qui n’auraient sans doute jamais obtenu de couverture parce que ce n’était pas rentable. Notre région méritait ce projet.»

Un projet de 19 M $

Les coûts ont été établis à environ 19 M $, dont 15,4 M $ uniquement pour la construction des nouvelles infrastructures. Une somme de 10,2 M $ sera octroyée par Québec, qui assumera aussi la part d’Ottawa. Une enveloppe de 2 M $ proviendra aussi du Fonds d’appui au rayonnement des régions. Enfin, un peu plus de 3 M $ seront assumés par les MRC et les communautés autochtones visées par le projet.

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©Patrick Rodrigue

Présentée par le président du GIRAT, Louis Dallaire, cette carte montre, en vert, les secteurs déjà couverts par le réseau de téléphonie cellulaire. En jaune figurent les endroits qui viendront s’ajouter au cours des trois prochaines années.

«De son côté, Bell Canada va investir environ 4 M $ en 10 ans pour l’entretien et le renouvellement de ses équipements actuels», a fait savoir Marc Buteau, directeur général du GIRAT.

D’abord une question de sécurité

Au-delà de l’importance des communications pour l’économie régionale et la rétention des jeunes, le projet Mobilité AT a surtout été accepté pour une question de sécurité. «Ça va rendre les autres services plus performants», a fait valoir le député d’Abitibi-Est, Guy Bourgeois.

Celui-ci a cité en exemple les équipements de sauvetage en forêt dont s’est dotée la MRC de la Vallée-de-l’Or. «C’est bien beau, avoir des motoneiges et des traîneaux, mais encore faut-il que la personne en difficulté puisse contacter le service, a-t-il signalé. C’est la même chose pour ceux qui sont en panne sur la route.»

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