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11 septembre 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Lévis Landry plaide coupable: 16 ans et demi de prison

Levis Landry

©Photo - Archives

En plaidant coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire coupable, Lévis Landry reconnaît avoir causé la mort de Marie-Ève Charron en mai 2016.

Coup de théâtre – et tout un – au jour 2 du procès pour meurtre de Lévis Landry, mardi au palais de justice de Val-d’Or.

Accusé de meurtre non prémédité contre sa voisine Marie-Ève Charron, une femme de 36 ans retrouvée assassinée en mai 2016 dans un bloc à logements de la rue Plessis à Val-d’Or, l’homme de 57 ans a surpris tout le monde en faisant savoir qu’il plaidait coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire coupable, ceci à la suite de négociations entre son avocate, Me Julie Bolduc, et la procureure de la Couronne, Me Véronic Picard.

Le juge Richard Grenier, de la Cour supérieure, a ensuite infligé à Landry une peine de 16 ans et demi de pénitencier, sentence découlant d’une suggestion commune entre les deux parties. En tenant compte de la détention préventive (l’accusé est détenu depuis son arrestation en mai 2016), il lui reste un peu moins de 13 ans de prison à purger.

«Vous avez profité de la vulnérabilité de Marie-Ève Charron, vous avez privé ses quatre enfants de leur mère et avez privé une femme de son unique sœur, a mentionné le juge Grenier en s’adressant à l’accusé.

«Vous avez commis un acte ignoble et j’espère que vous réfléchirez aux conséquences. Je conviens que 16 ans et demi est une peine sévère pour un homicide involontaire coupable (ça jouerait habituellement entre 5 et 8 ans), mais le tribunal est d’accord avec cette suggestion parce que c’est ce que vous méritez, a poursuivi le magistrat. C’est important de protéger les gens les plus faibles de la société, Marie-Ève Charron était dans une situation difficile, ce qui rend votre crime encore plus grave.»

Le juge Grenier s’est ensuite adressé aux membres de la famille de Marie-Ève Charron présents dans la salle de cour. «J’espère que vous serez aidés dans cette épreuve et je vous souhaite le plus de célérité possible afin que les enfants de Mme Charron subissent le moins d’impact possible», a-t-il souligné.

Dénouement rapide

Prévu pour deux à trois semaines (de 15 à 20 témoins devaient être entendus), le procès Landry aura connu un dénouement beaucoup plus rapide qu’anticipé, à la grande satisfaction de la Couronne. Selon la thèse de celle-ci, la victime a été violemment battue par Lévis Landry et est probablement décédée par compressions des structures du cou, avant que son corps ne soit retrouvé dans un espace à rangement de l’accusé.

Si l’accusation a été réduite, Landry va rester à l’ombre jusqu’en 2031 sans possibilité d’appel, alors qu’une condamnation pour meurtre non prémédité lui aurait valu la prison à vie, avec la possibilité de demander sa libération conditionnelle après 10 ans de détention.

«La sentence imposée tient compte de la vulnérabilité de Marie-Ève Charron, des conséquences pour sa famille, des antécédents judiciaires de l’accusé et du fait que celui-ci reconnaît, en plaidant coupable, avoir commis un acte illégal contre la victime», a signalé Me Picard.

Pourquoi à ce moment-là?

Pourquoi ce règlement une fois le procès amorcé et non pas avant?, a-t-on demandé aux avocates à la sortie du tribunal. «Les négociations ont commencé récemment. Il a fallu se rencontrer à quelques reprises pour en venir à cette entente», a répondu Me Véronic Picard, de la Couronne. «Cette question se rattache aux négociations, qui vont rester confidentielles», a renchéri Me Julie Bolduc, de la défense.

«Il voulait reconnaître ses torts»

L’avocate de Lévis Landry a admis qu’une peine de 16 ans et demi de prison pour homicide involontaire coupable se trouve «dans la fourchette extrêmement élevée» des sentences. «Je vous soumets que mon client voulait reconnaître ses torts et qu’il a évité un procès. L’entente négociée est satisfaisante pour la défense», a indiqué Me Bolduc.

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