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16 septembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Aiguebelle, un exemple d’harmonisation entre industrie et nature

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©Marie-Eve Sigouin

Du haut de la tour d’observation du mont Dominant, au cœur d’Aiguebelle, les participants ont pu constater que, d’un horizon à l’autre, aucun élément anormal ne venait perturber le paysage, et ce, même hors des limites du parc national.

S’il n’est pas toujours évident de conjuguer conservation de la nature, opérations industrielles, loisirs et occupations récréotouristiques sur le territoire forestier public, c’est pourtant le défi qu’arrivent à réaliser les nombreux partenaires réunis à la Table GIRT de Rouyn-Noranda.

Le 12 septembre, une trentaine de personnes ont pris part à une visite de terrain organisée par la Table GIRT (gestion intégrée des ressources du territoire) dans la zone périphérique du Parc national d’Aiguebelle. L’objectif de cette activité consistait à montrer des exemples concrets de mesures d’harmonisation des multiples actions posées en forêt publique.

La visite a notamment inclus un exposé de RYAM Gestion forestière (anciennement Tembec) sur la planification forestière, des exemples d’harmonisation réalisés par la Ville de Rouyn-Noranda sur ses lots intramunicipaux situés à proximité d’Aiguebelle ainsi que des activités d’exploration minière réalisés par Exploration Typhon dans la zone périphérique du parc national.

«D’un horizon à l’autre, il n’y avait rien d’anormal dans le paysage» - Alain Shink

Mesures concrètes

«Nous avons notamment présenté l’entente conclue entre Aiguebelle et les autres utilisateurs de la forêt afin de pas trop perturber le paysage qui entoure ses limites. Par exemple, les entreprises forestières s’engagent à faire en sorte que leurs chantiers ne puissent pas être réellement visibles à partir des limites du parc national. Elles s’arrangent aussi pour ne pas faire de travaux pendant certaines périodes plus achalandées, par exemple durant les Fêtes. C’est la même chose pour les sociétés d’exploration et pour les municipalités», a cité Alain Shink, surintendant de l’approvisionnement forestier chez Norbord La Sarre et membre de la Table GIRT de Rouyn-Noranda.

Un arrêt à la tour d’observation installée au sommet du mont Dominant, le plus haut sommet des collines Abijévis, en plein cœur d’Aiguebelle, a d’ailleurs permis aux participants d’en consulter les résultats. «D’un horizon à l’autre, il n’y avait rien d’anormal dans le paysage», a mentionné M. Shink.

Des défis constants

Agriculture, chasse, pêche, trappe, sentiers de motoneige et de quads, piste cyclable, randonnée, camping, exploration minière, opérations forestières, la gestion intégrée des ressources demande en effet beaucoup d’efforts pour concilier tous les usages du territoire sans que les activités d’un des usagers n’empiète sur celles des autres.

«À la Table GIRT, nous nous rencontrons de sept à huit fois par année pour discuter des mesures d’harmonisation. On prend pour acquis que tout le monde en Abitibi-Témiscamingue connaît ça, les travaux forestiers. Pourtant, certains de nos membres qui ont pris part à l’activité terrain du 12 septembre n’avaient jamais vu de chantier en forêt», a signalé Alain Shink.

«De telles visites permettent de démontrer que, oui, ces opérations industrielles créent des perturbations, mais qu’il y a aussi moyen de les réaliser intelligemment, en réduisant au minimum les impacts pour les autres usagers du territoire», a-t-il ajouté, en concluant qu’il faudrait d’ailleurs en organiser davantage afin de donner l’heure juste à la population en général.

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