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18 septembre 2018

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

500 000 heures sans accident

L’AMQ souligne la performance exceptionnelle de deux équipes minières de la région

AMQ_Josee_Methot

©Patrick Rodrigue

L’industrie minière a beaucoup amélioré son bilan en matière de SST, a insisté Josée Méthot. Elle en veut notamment pour preuve un récent jugement rendu par le Tribunal administratif du travail, qui a confirmé, contrairement à ce que soutenait la CNESST, que les pratiques de soutirage du minerai en présence d’explosifs étaient sécuritaires.

Deux équipes minières de la région ont été honorées par leurs pairs pour avoir franchi le cap honorable des 500 000 heures consécutives travaillées sans avoir enregistré d’accident.

L’équipe d’Israël Gauthier chez Glencore Canada Fonderie Horne et celle de Stephan Richard de Mine Canadian Malartic ont toutes deux reçu un trophée de la part de l’Association minière du Québec (AMQ), lors de son Colloque annuel en santé et sécurité du travail (SST), dont la 54e édition a eu lieu le 18 septembre à Rouyn-Noranda. Au total, 145 travailleurs provenant de 21 entreprises ont été honorés lors de la soirée.

«Chaque année, le bilan SST de notre industrie s’améliore, mais ces deux trophée, c’est vraiment du jamais vu. C’est un record de tous les temps. Et c’est important de souligner les bons coups. On voit que les gens en sont fiers. Ce sont des exemples inspirants», a fait valoir Josée Méthot, PDG de l’AMQ.

Le colloque doit demeurer incontournable

Plus de 300 travailleurs, gestionnaires et superviseurs du monde minier québécois ont pris part au Colloque en SST de l’AMQ. Selon Mme Méthot, cette rencontre annuelle, qui dure depuis maintenant 54 ans, est et doit demeurer un incontournable.

«C’est important de donner aux travailleurs et aux superviseurs l’occasion de se rencontrer pour échanger sur les meilleures pratiques. Ça donne aussi la chance aux gens de repartir avec de nouvelles idées. Chaque année, on note des changements positifs. Au départ, les améliorations ont été apportées aux machines. Ensuite, ce fut au tour des procédés. Maintenant, on agit vraiment au niveau du comportement individuel», a-t-elle exposé.

«Ce sont des exemples inspirants» - Josée Méthot

Déviants positifs

À cet égard, l’AMQ planche depuis plusieurs années sur ce qu’elle appelle les «déviants positifs». Il s’agit de travailleurs qui adoptent des pratiques exemplaires en matière de SST et que les autres ont avantage à émuler. Après avoir expérimenté des projets-pilotes dans quelques mines, l’AMQ vise maintenant une autre cible.

«L’analyse des projets-pilotes nous a conduits à conclure que nous avions peut-être sauté des étapes, a mentionné Josée Méthot. Nous avons donc entrepris de pousser la réflexion dans un cadre plus stratégique en développant des formations en SST pour les directions et les équipes de gestion. Parce que la SST, c’est l’affaire de tous.»

Un argument de vente

Démontrer qu’une entreprise est exemplaire sur le plan de la SST peut aussi s’avérer un argument de poids pour attirer de la main-d’œuvre. «Notre industrie paie d’excellents salaires – on parle de 96 000 $ en moyenne – et reconnaît les compétences, mais dans un contexte où tout le monde s’arrache les travailleurs, un excellent dossier en SST peut faire pencher la balance»’ a fait valoir Mme Méthot.

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