Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

18 septembre 2018

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Pornographie juvénile: Merlin Bérubé en prison pour 10 mois

Merlin Bérubé-Pelletier

©Photo - Archives

Merlin Bérubé-Pelletier

Merlin Bérubé-Pelletier est enfin fixé sur son sort: l’homme de 37 ans a pris le chemin des cellules pour les 10 prochains mois après avoir été reconnu coupable, en avril dernier, sur deux chefs d’accusation de possession de pornographie juvénile remontant à 2010.

Le juge Jean-Pierre Gervais, de la Cour du Québec, a rendu sa décision sur la peine mardi matin, au palais de justice de Val-d’Or, à la suite des représentations sur sentence, qui s’étaient déroulées le 2 août dernier.

«Ce n’est pas parce que posséder et visionner de la pornographie juvénile est un crime passif qu’il n’y a pas de victimes, puisque devant la caméra, il y a des victimes et des abuseurs, ce qui risque de causer aux enfants impliqués des dommages irréparables», a souligné le juge Gervais.

La procureure de la Couronne, Me Léonie Caron, réclamait une peine de 15 à 18 mois de détention, tandis que l’avocat de la défense, Me Jean Petit, suggérait une peine de 90 jours à être purgée de façon discontinue les fins de semaine. Selon la loi qui était en vigueur au moment de son arrestation et du dépôt des accusations, il y a huit ans, l’accusé était passible d’un minimum de 45 jours et d’un maximum de cinq ans de prison.

Cette sentence de 10 mois d’emprisonnement est assortie d’une probation surveillée de trois ans et d’un suivi thérapeutique psycho-sexuel pour l’accusé, qui vit chez sa mère à Québec depuis quelques années.

Bérubé-Pelletier devra aussi fournir un échantillon d’ADN et s’inscrire au Registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans. Et une fois sorti de prison, il ne pourra pas utiliser d’ordinateur (sauf pour études ou travail) et il lui sera interdit de se trouver en situation d’autorité ou de confiance face à des personnes mineures avant d’avoir complété une thérapie.

Huit ans plus tard

La sentence imposée par le juge Gervais vient conclure de très longues procédures judiciaires qui se sont étalées sur huit ans.

Les infractions reprochées à Merlin Bérubé-Pelletier remontent à septembre 2010, l’une à son domicile de Val-d’Or, l’autre dans un camp à Kitcisakik, où il était alors conseiller en ressources humaines et impliqué dans le mouvement scout. Lors d’une perquisition chez lui, effectuée à la suite du signalement d’un de ses collègues de travail, les policiers avaient saisi plusieurs milliers de documents stockés sur DVD, ordinateur et clés USB.

«La quantité de documents joue contre lui, tout comme l’éventail des types de pornographie et l’âge des sujets (2 à 12 ans), a indiqué le juge Gervais. On n’est pas en présence d’un débutant, mais de quelqu’un qui y investissait beaucoup de temps et d’énergie. Ce qui rend perplexe, c’est qu’il se perçoit davantage comme une victime de ses pulsions que comme un criminel, a-t-il signifié.

«L’envers de la médaille : Monsieur n’a pas d’antécédents judiciaires, c’est un homme brillant qui (avec deux diplômes universitaires) peut être un actif pour la société s’il se défait de son problème, il n’a pas récidivé et il a fait preuve de franchise avec les enquêteurs, a fait remarquer le magistrat. Même si son risque de récidive est sous la moyenne, il est important de lancer un message clair à Monsieur et à la société en général qu’on ne peut pas tolérer de tels gestes», a expliqué le juge Gervais.

«Enfin une fin!»

La procureure de la Couronne, Me Léonie Caron, a réagi en ces termes à l’annonce de la sentence de 10 mois de prison infligée à Merlin Bérubé-Pelletier: «C’est enfin une fin! Nous devons maintenant voir si nous allons vers une autre étape ou non, en regardant si la peine imposée correspond à la fourchette des sentences dans des cas semblables. Pour de telles infractions commises en 2018, la peine minimale est de 12 mois (alors qu’elle était de 45 jours pour 2010). Monsieur a donc reçu une peine supérieure au minimum pour 2010 (l’année des faits reprochés).»

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média