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21 septembre 2018

Après la mort de leur père, elles veulent redonner à la communauté

Famille Antonin Jacob

©Photo gracieuseté

Antonin Jacob avec son épouse Rachel et sa fille Nathalie.

L’homme d’affaires Lasarrois Antonin Jacob est décédé le 12 mai d’une maladie pulmonaire. Il a toujours pris le sort de sa communauté à cœur et après avoir vu à quel point les intervenants du CISSSAT lui sont venus en aide, ses trois filles ont décidé de suivre son exemple en redonnant à l’Abitibi-Ouest.

Atteint d’une fibrose pulmonaire depuis plusieurs années, le cas d’Antonin Jacob a tourné au pire le vendredi 4 mai. Il a été transporté à l’hôpital de Val-d’Or où il a pu rencontrer le pneumologue Dr Charles Tremblay. «Il nous a expliqué que la situation de papa n’était pas bonne, a raconté une des trois filles d’Antonin, Marlène Jacob. Il nous a expliqué qu’un nouveau médicament qui pourrait l’aider était disponible depuis peu au Canada, mais qu’il fallait se qualifier pour y avoir accès.»

Le médicament en question, OFEV (nintédanib), pouvait soit ne rien faire, stabiliser sa condition ou améliorer son sort. Avant tout il fallait le qualifier pour qu’il puisse le recevoir. «Mon père a toujours été un peu gambler alors il n’a pas hésité à prendre le risque. Dans le pire, son cas allait peut-être aider la compagnie pharmaceutique à améliorer son médicament et dans le meilleur des cas, sa santé allait s’améliorer. À ses yeux, c’était une situation gagnante/gagnante.»

Toute l’équipe d’inhalothérapie s’est donc mise en marche pour qualifier M. Jacob et obtenir le médicament en question. «Le docteur Tremblay a fait des pieds et des mains pour s’assurer que mon père serait qualifié pour obtenir le médicament, il a fait les tests nécessaires. Il était en constante communication avec le seul laboratoire de la province qui avait le médicament. Ce fut un 7-8 heures de travail intense qui a été réalisé par le médecin, mais finalement mon père a pu se qualifier pour recevoir l’OFEV», a indiqué Mme Jacob.

Pour qu’il puisse prendre le médicament, M. Jacob devait rester dans un état stable. «Le samedi matin, sa condition avait changé un peu, a affirmé la fille de M. Jacob. L’inhalothérapeute qui s’occupait de mon père, Francis Morel, a vu que mon père désaturait rapidement, il a donc passé la fin de semaine avec lui pour garder son taux d’oxygène à un seuil acceptable.»

Trouver une machine

En attendant l’arrivée de l’OFEV, Antonin Jacob était branché à une machine lui fournissant de l’oxygène. Or celle à laquelle il était branché ne suffisait pas à ses besoins. «Francis voulait le brancher directement au réseau d’oxygène de l’hôpital, a expliqué Marlène Jacob. Aucune machine du genre n’était disponible à Val-d’Or alors Francis a déplacé mer et monde pour en trouver une dans un autre hôpital de la région.»

Finalement, Amos en avait une de disponible. M. Jacob a pu être branché sur cette machine performante.

Lorsqu’ils ont reçu la machine, les filles de M. Jacob ont remarqué une plaque apposée dessus. «La plaque disait que la machine avait été offerte par le comité de bénévoles de l’hôpital d’Amos, a-t-elle expliqué. Déjà de voir les efforts que le personnel a mis pour trouver la machine, de voir que celle-ci avait été offerte par la communauté et non pas par le CISSSAT, ça nous a touchés profondément.»

Détérioration rapide

Le mardi 8 mai au matin, le médicament est arrivé et M. Jacob a pu prendre sa première dose. «Papa allait relativement bien, il avait repris un peu d’énergie, a souligné Mme Jacob. Mercredi s’est bien passé aussi, mais malheureusement sa santé s’est détériorée rapidement dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-elle raconté. À partir de jeudi matin, il n’y avait plus rien à faire, il ne pouvait plus récupérer de sa maladie. Ç’a été foudroyant, mais à travers tous ces efforts, on aura pu passer une semaine de plus avec notre père et pu tester le médicament. Il a été conscient pendant toute la semaine et voir tous les membres de la famille.»

Redonner à la communauté

De son vivant, Antonin Jacob adorait sa communauté. Ayant vécu à La Sarre toute sa vie, il venait en aide aux gens en s’impliquant dans différentes causes. Il vendait des assurances aux citoyens pour leur apporter une paix d’esprit et en confiance. «Il nous a appris à encourager les gens de chez nous, à acheter local, à venir en aide à la communauté. Il a toujours travaillé fort pour s’assurer que les gens étaient protégés et en sécurité, même après avoir pris sa retraite, il est allé travailler chez soudure DMC au niveau de la santé et de la sécurité des employés», a raconté Marlène Jacob.

Chaque année, il était impliqué dans la campagne de paniers de Noël. Il donnait du temps et de l’argent aux causes qui touchaient la communauté d’Abitibi-Ouest.

«C’est là qu’on a décidé de suivre l’exemple de notre père et de redonner à notre tour à la communauté, a expliqué la fille de M. Jacob. La machine à oxygène d’Amos nous a donné 10 jours de plus avec notre père, pour nous ç’a été énorme. On a donc décidé d’organiser une campagne de collecte de fonds pour procurer une machine similaire au centre hospitalier de La Sarre.»

Les filles ont communiqué avec la Fondation du Dr Jacques-Paradis afin de supporter leurs efforts. «La machine qu’on va acheter est encore meilleure que celle que mon père a pu utiliser. Elle peut aider les adultes, mais également les enfants», a-t-elle expliqué.

Campagne de financement

«Vu qu’on s’est entendu avec la Fondation du Dr Jacques-Paradis, tous les dons qui leur seront faits au nom d’Antonin Jacob vont aller vers l’achat de la machine», a expliqué Nathalie Jacob,  une autre fille d’Antonin. Une page de don a été mise en place, mais il est également possible de donner directement à la Fondation, en mentionnant le nom d’Antonin. L’objectif est de 5000 $, jusqu’à présent, 2300 $ avaient déjà été amassés. La campagne se termine le 30 octobre prochain. Si jamais l’objectif est dépassé, les fonds iront quand même à l’inhalothérapie de La Sarre.

 

Voici le lien pour se rendre au site de la campagne de financement : cliquez ici

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