02 janvier 2019

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©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Johanne Fournier est devenue la première femme à occuper le poste de directrice générale de la Commission scolaire de l’Or-et-des-Bois (CSOB).

La passion qui anime Johanne Fournier et son parcours sont étonnants. Ayant débuté en tant qu’enseignante en éducation physique, celle qui allait devenir la première femme à diriger la CSOB, en 2011, ne se doutait pas au début qu’elle parviendrait à grimper autant d’échelons. 

«Depuis le début, j’ai toujours travaillé pour les élèves sans avoir d’attentes, raconte Johanne Fournier. La vie a fait en sorte que des portes se sont ouvertes au fur et à mesure de mon parcours, puis j’ai décidé de les suivre.» 

En plus d’avoir enseigné, Mme Fournier a été directrice de l’école Saint-Joseph pendant 14 ans, avant de déménager son bureau au siège social de la CSOB, où elle a occupé le poste de directrice des Services éducatifs pendant 11 ans. 

«Les deux premières années, ça me manquait de ne plus être en contact avec les élèves, confie Johanne Fournier. Mais quand tu sais pour qui et pourquoi tu occupes ton poste, tu finis par te faire à l’idée et à continuer», mentionne celle qui a cédé, le 1er janvier, la direction générale de la CSOB à Alain Guillemette. 

Fiertés 

En 37 ans de carrière, Johanne Fournier aura vécu bien des changements et des défis au sein de la CSOB. Parmi ses fiertés, la directrice générale compte notamment un grand dossier qui l’a marquée. 

«Lorsque je suis arrivée aux Services éducatifs, en 2002, c’était au beau milieu du début de la réforme scolaire du gouvernement, raconte-t-elle. Désormais, nous devions remplacer les résultats par des compétences. Ce fut tout un dossier, mais en équipe, nous avons fini par bien organiser le tout. 

«C’était un grand changement et ce nouveau système a vraiment fait réagir partout dans la province, ajoute-t-elle. Nous avions alors le défi de nous accorder avec ce que le ministère de l’Éducation voulait et ce que les enseignants désiraient.» 

De plus, sa méthode de travail en équipe aura aussi marqué les centaines d’employés de la CSOB. «Selon moi, et ce, peu importe le domaine, on ne peut pas avancer ou innover en travaillant seul, estime-t-elle. Je crois que j’ai bien inculqué la valeur du travail en équipe au sein de la Commission scolaire et j’en suis fière. L’expérience et l’expertise de chacun sont nécessaires pour faire bouger les choses.» 

©Gracieuseté

Johanne Fournier a reçu la médaille d’argent de l’Ordre du mérite scolaire de l’Assocation des commissions scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue l’automne dernier.

Un beau prix avant de partir 

Le destin aura vraisemblablement permis à Johanne Fournier de vivre un dernier moment sous les projecteurs avant son départ à la retraite. Le 14 septembre dernier, à Ville-Marie, elle a reçu la médaille d’argent de l’Ordre du mérite scolaire de l’Association des commissions scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue (ACSAT). «C’est un honneur auquel on ne s’attend pas, confie la récipiendaire. Tout ce que j’ai fait durant mes années au sein de la Commission scolaire, ce fut tout d’abord par passion pour l’éducation.» 

Futurs projets 

Au moment d’écrire ces lignes, Johanne Fournier en était à ses derniers jours dans son bureau en tant que directrice générale de la CSOB. 

«C’est certain que j’ai le cœur gros, admet-elle. C’est drôle, car au cours des dernières années, je recevais des courriels pour des formations pour aider à la préparation du départ à la retraite. Je les ai toujours supprimés! Pour moi, ça n’a jamais vraiment fait partie de mes plans de partir à la retraite. Pourtant, me voilà aujourd’hui prête à laisser ma place.» 

Pour le moment, la future retraitée ignore ce que les prochaines années lui réservent. «Je n’ai pas encore de projets en tête, mais comme je suis toujours autant passionnée par l’éducation, je vais essayer de rester un peu au courant de ce qui se passe», lance-t-elle en riant.