13 février 2019

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©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Depuis ses débuts en tant qu’auteur jeunesse en 2016, Maurice Bélanger a publié trois livres.

«Je crois qu’on a tous une mission sur Terre et la mienne, c’est la petite enfance», lance Maurice Bélanger. 

Natif de Saint-Jérôme, celui qui allait devenir un célèbre conteur pour les tout-petits en Abitibi-Témiscamingue a rapidement su que la jeunesse occuperait une place importante dans sa vie. 

«J’ai lu un livre d’un célèbre psychanalyste, Bruno Bettelheim, qui m’a beaucoup marqué lorsque j’avais 17 ou 18 ans, précise M. Bélanger, qui habite désormais Rivière-Héva. Ça s’appelle Psychalanyse des contes de fées et ça parle beaucoup de l’impact que les histoires peuvent avoir sur les enfants. Ce que j’ai compris à ce moment-là, c’est que les jeunes peuvent s’identifier aux personnages selon ce qu’ils vivent. J’ai comme eu une révélation et tout de suite je me suis dit que si je faisais des spectacles avec des histoires, ça pourrait les aider. C’est vraiment ça qui a été le point de départ pour ma carrière auprès des enfants.» 

Moridicus 

C’est ainsi que l’idée de créer des spectacles prend vie. Grâce à un cours pour apprendre à devenir clown, le personnage de Moridicus que l’on connaît aujourd’hui prend vie. «J’ai eu l’idée d’incarner un clown, car ce sont des personnages que les jeunes aiment et qui les font rire, estime M. Bélanger. De plus, lorsque j’avais 8 ans, ma mère m’avait amené voir des clowns qui faisaient des ballons pour les enfants. Par contre, je suis reparti les mains vides, peut-être parce qu’il y avait trop de jeunes, car les clowns avaient oublié de me faire mon ballon. Ça m’a un peu traumatisé, alors lorsque j’ai pris la décision d’incarner un clown, avec Moridicus, et je me suis promis que jamais je n’allais oublier un seul enfant lors de mes spectacles.» 

Le personnage fait ainsi ses débuts dans les garderies et les salons du livre dans quelques villes près des grands centres. Les aventures du clown se sont ensuite poursuivies en 1987 dès l’arrivée de Maurice Bélanger et de sa conjointe en sol abitibien. «J’ai toujours pu m’épanouir au niveau artistique en Abitibi-Témiscamingue, indique-t-il. J’ai commencé en présentant un projet sur l’estime de soi et ça m’a permis de faire une première tournée partout dans la région.» 

Des livres 

Bien que les spectacles de Maurice Bélanger lui donnaient la chance d’avoir un contact unique avec les jeunes, le conteur et travailleur en CPE désirait faire plus. 

«J’ai décidé de faire une pièce de théâtre sur les cauchemars et les peurs, raconte-t-il. J’ai présenté ce projet trois fois au Conseil des arts, mais j’ai été refusé à chaque fois. Finalement, je me suis dit: pourquoi est-ce que je ne ferais pas un livre à la place?» 

Le conteur change alors son projet du tout au tout. Après l’avoir réécrit pour l’adapter sous forme d’un livre jeunesse, le manuscrit est envoyé à une trentaine de maisons d’édition. L’une d’entre elles, les Éditions de la paix, est intéressée par son idée.  

«C’est comme ça qu’est né mon premier livre Un monstre dans ma tête, précise l’écrivain. C’est quand même fou de me dire que ce livre est le résultat de trois échecs! Je dis toujours aux enfants que c’est important de persévérer et de travailler fort. Avec ce livre et cette anecdote, je peux leur montrer que quand on veut, on peut.» 

Des «clients» inspirants 

Aujourd’hui, en plus de ses livres et de tous ses projets artistiques, Maurice Bélanger continue jour après jour à s’occuper des tout-petits à la Maison de la famille de Malartic. Pour lui, ses jeunes clients sont une source d’inspiration et d’émerveillement constants. 

«Je pense que tout commence avec eux. Si on ne s’occupe pas à éduquer et à permettre aux jeunes enfants de découvrir le monde autour d’eux et de s’y épanouir, ça ne fonctionne pas. Ce sont eux l’avenir», conclut M. Bélanger.