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16 février 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Procès Plourde: débat à finir sur l’admissibilité de preuves

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©Photo - Archives

Le procès Plourde doit reprendre le 19 mars, sinon le 16 avril.

On devra attendre un certain temps encore avant d’en arriver à un dénouement au procès de Marie-Lyne Plourde, cette dame de 61 ans accusée d’avoir comploté pour faire incendier le restaurant concurrent du sien en mai 2003 à Louvicourt.

Le jour 2 du procès a donné lieu à la suite d’un débat de droit entre la Couronne et la défense, vendredi au palais de justice de Val-d’Or, sur l’admissibilité en preuve de deux déclarations que Mme Plourde a faites aux enquêteurs de la Sûreté du Québec en avril et en juillet 2013.

Ce débat reste à finir, puisqu’après avoir complété l’interrogatoire du sergent-enquêteur François St-Amant, vendredi après-midi, le procureur de la Couronne, Me Nicolas Bigué, et l’avocat de la défense, Me Pascal Jolicoeur, souhaitent interroger sa collègue Isabelle Gagnon, qui n’était pas disponible vendredi.

En raison des horaires chargés des deux avocats et de la juge Denise Descôteaux, le procès se poursuivra le 19 mars, si une salle de cour se libère, ou le 16 avril. Suite aux interrogatoires de la policière Gagnon, la juge Descôteaux tranchera à savoir si elle admet en preuve ou non les deux déclarations de l’accusée aux policiers, éléments clés pour la preuve de la Couronne.

Il restera ensuite la défense à procéder (si Me Jolicoeur souhaite présenter une défense) ainsi que les plaidoiries des deux parties, avant que la juge ne prenne la cause en délibéré pour décider du sort de la dame.

«Dans les règles de l’art»

En résumé, le procureur de la Couronne s’est affairé à démontrer que les deux déclarations de Marie-Lyne Plourde aux policiers et les procédures pour les obtenir avaient été tout à fait conformes, tandis que l’avocat de la défense a tenté de mettre en doute certaines façons de faire des enquêteurs.

Le sergent St-Amant, interrogé durant de longues heures mardi et vendredi, a affirmé plusieurs fois que tout s’était déroulé «dans les règles de l’art» lors des interrogatoires de Mme Plourde au poste de la SQ de Val-d’Or.

Rappelons qu’au jour 1 du procès, mardi dernier, la Couronne a diffusé en cour une vidéo sur laquelle l’accusée reconnaît, dans une déclaration assermentée aux policiers le 3 avril 2013, avoir remis 1000 $ comptants à son frère quand elle a constaté qu’il avait réglé son problème en éliminant un compétiteur (le restaurant L’Étoile du Nord de Louvicourt).

Deux autres témoins, à savoir une ancienne employée de Mme Plourde au restaurant L’Orée-des-Bois de Louvicourt et un homme qui faisait des travaux à son chalet, ont soutenu devant le tribunal que l’accusée leur avait déjà confié être à l’origine de l’incendie qui a détruit L’Étoile du Nord.

Une «joke»?

Or, le 16 juillet 2013, Marie-Lyne Plourde a contacté le sergent St-Amant pour le rencontrer sur une base volontaire afin de «faire des ajouts» - selon les termes de l’enquêteur - à sa déclaration assermentée du 3 avril précédent, celle-ci faite à la suite de son arrestation.

«Elle voulait ajouter que d’autres personnes étaient présentes lorsqu’elle avait parlé à son frère du projet de mettre le feu (à L’Étoile du Nord)», a mentionné le policier.

Pour sa part, Me Jolicoeur a notamment proposé que sa cliente souhaitait plutôt préciser qu’elle avait séjourné en psychiatrie à Malartic (pour indiquer qu’elle avait des problèmes psychologiques à ce moment-là) et que l’offre de 1000 $ pour mettre le feu était en fait une ‘’joke’’, que Mme Plourde ne pensait pas que son frère allait le faire.

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