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Justice

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22 février 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Le cœur brisé, la mère de Jonathan Belley souhaite une enquête en déontologie

Son fils a été abattu par la police à l’été 2017

Nancy Veillette Jonathan Belley

©Thierry de Noncourt

La mère de Jonathan Belley croit que les policiers auraient pu éviter de l’abattre.

Nancy Veillette, la mère de Jonathan Belley, n’est pas satisfaite des résultats de l’enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) à propos des circonstances qui ont conduit les policiers à tirer sur son fils, le 20 août 2017 à La Sarre, alors qu’il les chargeait armé d’un couteau.

Jonathan Belley La Sarre

©Photo tirée de Facebook

Jonathan Belley

Mme Veillette souhaite qu’une enquête en déontologie policière soit menée pour faire toute la lumière sur le décès de son fils. Elle croit que les policiers n’ont pas réagi correctement dans cette affaire. 

L’enquête du BEI a démontré que le dimanche 20 août 2017, vers 18h, alors qu’il circulait en sens opposé à celui d’une voiture patrouille de la SQ, Jonathan Belley avait lancé une canette de bière sur celle-ci. Pour tenter d’intercepter le véhicule, le policier avait fait demi-tour. Devant le refus du conducteur de s’immobiliser, le policier avait engagé une poursuite sur quelques kilomètres, en pleine ville, à très haute vitesse. 

«Jonathan Belley bifurque dans un stationnement, coupe les voies et fonce dans une deuxième autopatrouille conduite par une policière venue en renfort. Le premier policier stationne alors sa voiture derrière celle de l’automobiliste et le verbalise. Devant plusieurs témoins civils, Jonathan Belley, armé d'un couteau, sort de son véhicule et fonce sur le policier en criant. Après l’avoir sommé de s’arrêter, les policiers font feu. Jonathan Belley est transporté à l’hôpital, où son décès est constaté», peut-on lire dans le document du BEI. 

Jonathan Belley avait 23 ans au moment du drame. 

Détresse 

«Il a foncé sur les policiers. Est-ce que c’est parce qu’il a paniqué à un certain moment? C’était un jeune homme en détresse», a déclaré Mme Veillette, en entrevue. Celle-ci demeure convaincue que cette mort aurait pu ou dû être évitée si les policiers avaient été mieux formés. 

«Le rapport du BEI dit que les policiers ont suivi leur protocole. Ils sont formés pour abattre [l’individu] quand il arrive des circonstances de même. Mon fils était à 21 pieds des policiers et le poste de police était à moins de 500 pieds. C’est très dur pour moi d’accepter le geste des policiers. À la suite du rapport du BEI, j’ai déposé une plainte en déontologie policière», a confié la mère éplorée. Elle ne comprend pas pourquoi les policiers n’ont pas utilisé d’autres moyens pour maîtriser son fils qui, selon elle, vivait alors une grande détresse et qui avait paniqué. 

Un suicide par policiers? 

Le BEI avait déployé huit enquêteurs avec le support de deux techniciens en identité judiciaire et deux experts en reconstitution de collision du service de police de la Ville de Montréal pour réaliser l’enquête. 

«Leur hypothèse, c’est que c’est un suicide. Mais est-ce que c’était vraiment un suicide, ce que mon gars voulait? C’est ça qui ne sera jamais éclairé dans cette histoire», a raconté la dame. 

Selon elle, son fils voulait prendre un nouveau départ dans la vie à la suite d’une séparation difficile. Il s’était trouvé un logement. «Jonathan a vécu une enfance très difficile. Ce qui a été le plus dur pour lui, c’est l’abandon par son père. Il ne l’a jamais accepté», a indiqué Nancy Veillette. 

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