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07 mars 2019

Obstétrique à La Sarre: une solution qui ne rassure personne

comité citoyen cisssat la sarre

©Photo L'Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

La direction du CISSSAT était accompagnée du comité citoyen pour présenter l’avancement du dossier de l’obstétrique à La Sarre.

Une semaine après la première rencontre avec les citoyens d’Abitibi-Ouest, la direction du CISSSAT, accompagnée du nouveau comité citoyen, a proposé une solution temporaire qui pourrait permettre une réouverture rapide du service d’obstétrique à l’hôpital de La Sarre. Celle-ci n’a cependant rassuré personne.

Dans une ambiance beaucoup moins tendue qu’à la première réunion du 27 février, un peu plus de 350 personnes se sont déplacées à la Salle Desjardins de La Sarre pour écouter les solutions proposées par le CISSSAT et le comité citoyen. 

Bien que la direction et le comité admettent que ce n’est qu’une solution temporaire qui ne règle pas le problème de fond, elle a tout de même proposé l’ouverture d’un nouveau poste d’infirmière à temps plein à l'hôpital de La Sarre. Ce nouveau poste serait principalement dédié à la natalité et ferait en sorte qu’il y aurait toujours au moins deux infirmières disponibles pour l’obstétrique. 

La semaine précédente, une ancienne infirmière du service avait affirmé s’être retrouvée seule en charge de l’obstétrique, alors qu’elle n’était pas à l’aise dans ce rôle à cause de son manque d'expérience. Ce deuxième poste assurerait qu’au moins une infirmière spécialisée en natalité serait toujours présente pour accompagner les autres. 

Un nouveau poste est affiché sur le site du CISSSAT depuis le 7 mars à minuit. Le poste sera affiché pour 14 jours. À la suite de l’affichage, la direction sera plus en mesure d’évaluer la possibilité de rouvrir le service. 

Peu d’espoir 

Les membres du comité citoyen ont martelé que cette solution n’était pas optimale et qu’elle ne réglait pas les problèmes sous-jacents à la crise, mais que c’était l’option qui promettait le plus de chances d’une réouverture rapide de l’obstétrique. 

«J’étais la première à dire qu’on a fait un gain en obtenant un deuxième poste d’infirmière en natalité, a affirmé Miranda Dessureault, mère et femme enceinte à l’origine d’une pétition qui a déjà récolté plus de 3000 signatures et membre du comité citoyen. Mais est-ce que je ressors de là en étant confiante? Non. Malgré tous les efforts, j'ai toujours la peur de me retrouver à accoucher dans mon auto.» 

De nombreuses personnes ont tour à tour pris la parole pour expliquer que l’ouverture d’un nouveau poste ne viendrait pas régler le problème puisque personne ne voulait déjà aller travailler dans ce service. La crainte commune des intervenants était que l’offre serait ignorée et qu’aucune infirmière ne postulerait sur le poste. 

«Ce que je viens d’entendre ce soir, c’est un beau jeu de violon, a lancé l’ancienne infirmière en obstétrique Annick Bédard. On a ouvert un poste, mais c’est encore un poste fusionné. Vous risquez de n’avoir personne qui va postuler dessus et vous le savez très bien, parce que les filles ne veulent pas faire de l’obstétrique et de la médecine, elles veulent faire l’une ou l’autre.» 

Pas de réponse sur la défusion 

Lors de la première rencontre avec le public, le PDG du CISSSAT, Yves Desjardins, s’était engagé à revenir une semaine plus tard afin de présenter les impacts de la défusion des services infirmiers. 

Rappelons que depuis 2011, les infirmières du service d’obstétrique ont été fusionnées à celles de la médecine générale et de la chirurgie. Selon plusieurs personnes, cette fusion serait en grande partie responsable du départ de plusieurs infirmières spécialisées en natalité qui n’aimaient pas travailler dans les autres secteurs. 

Or, très peu de choses ont été dites sur la possibilité de défusionner les services. M. Desjardins a plutôt expliqué qu’une étude approfondie devrait être réalisée pour bien comprendre les impacts et que cette démarche pourrait prendre plusieurs mois. 

Une troisième ambulance 

La direction du CISSSAT a par ailleurs annoncé qu’une troisième ambulance serait transférée à La Sarre pendant la rupture de service. Une des inquiétudes soulevées lors de la rencontre du 27 février portait justement sur le fait qu’en cas d’urgence, les femmes enceintes n’auraient peut-être pas accès à une ambulance. 

Le CISSSAT a donc travaillé avec la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, qui a obtenu l’autorisation d’avoir une troisième ambulance sur le terrain. Or, la direction du CISSSAT n’était pas en mesure de dire si l’entreprise Dessercom, qui assure le service ambulancier, serait en mesure de fournir les quatre ambulanciers requis pour opérer ce nouveau véhicule. 

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