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08 mars 2019

Bienvenue à la famille Alhanna

À peine un mois après leur arrivée à La Sarre, les réfugiés syriens se présentent

famille syrienne la sarre

©Photo L'Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Bashar Alhanna tient dans ses bras sa fille Merella. À ses côtés sa conjointe, Mayssa Altarsha, qui porte leur plus jeune fille, Grace. Absente de la photo: la grand-mère des petites, Mariam Asfour.

Après le bombardement de sa maison, en Syrie, la famille de Bashar Alhanna vivait dans l’insécurité et la peur. Depuis un mois, les cinq membres se sont installés à La Sarre et sont très reconnaissants de l’accueil qui leur a été réservé.

Malgré leur méfiance envers les médias, qui dans leur pays sont associés à la propagande et sont plutôt utilisés comme outils politiques, et la barrière de la langue, Bashar Alhanna et sa famille ont accepté de parler un peu de leur passé en Syrie et de leur nouveau domicile d’Abitibi-Ouest. 

Bien que le père de famille soit capable de comprendre et de parler un peu le français, il est difficile de dialoguer sans l’utilisation d’un outil de traduction instantané. L’entrevue s’est également déroulée en la présence du Dr Michel de Maupeou, un des parrains qui a accueilli la famille en région. 

De la Syrie au Québec 

Lorsqu’il était jeune, Bashar Alhanna a étudié en hôtellerie. Il a travaillé dans plusieurs hôtels de grande renommée à Ohms ainsi qu’à Dubaï. Sa conjointe, Mayssa Altarsha, était quant à elle coiffeuse et esthéticienne. 

Lorsque la guerre s’est déclenchée en Syrie, des bombes ont détruit la maison de Bashar, qui a dû fuir son pays natal. Avec sa famille, ils se sont réfugiés au Liban pendant deux ans. Le sujet du conflit était très sensible pour Bashar, qui a préféré ne pas entrer dans les détails. 

Étant de fervents chrétiens, Bashar et sa famille ont fait appel à un prêtre, qui les a aidés à trouver un groupe de Québécois prêts à les parrainer. 

Le 18 janvier, les cinq membres de sa famille débarquaient au Québec et découvraient pour la première fois les grands froids et la neige. 

Le choc initial 

Le système d’éducation syrien avait quand même bien préparé la famille à la réalité du Québec. Bashar connaissait bien la géographie du Canada et savait qu’il arrivait dans un pays nordique. La Syrie reçoit occasionnellement de la neige, mais celle-ci est éphémère. 

«À son arrivée, il nous a demandés si la température était comme ça à longueur d’année, a raconté Michel de Maupeou. Nous lui avons expliqué que d’ici peu, la neige allait fondre et que le froid s’en irait.» 

N’ayant jamais vu d’arbres sans feuilles, Bashar et sa famille croyaient que ceux-ci étaient morts. Les parrains leur ont expliqué qu’ils n’étaient qu’en dormance et qu’ils reprendraient vie au printemps. 

Adaptation rapide 

Ne pouvant obtenir de permis de conduire ou travailler sans maîtriser le français, Bashar et sa famille ont entrepris de suivre des cours intensifs de francisation. Deux jours par semaine, Bashar et Mayssa se rendent au Centre de formation Le Retour. De plus, une personne qui parle arabe se déplace à leur domicile deux autres journées par semaine. 

Ayant toujours aimé l’art et la peinture, Mayssa s’est jointe à un groupe de peintres amateurs qui se rencontrent une fois par semaine. 

La famille espère pouvoir être complètement indépendante de leurs parrains d’ici un an. 

Beaucoup de gratitude 

La famille de Bashar Alhanna se dit très reconnaissante des gens d’Abitibi-Ouest qui se sont mobilisés pour lui venir en aide. Aujourd’hui, la famille espère pouvoir reconstruire sa vie au Canada et aimerait s’intégrer à la communauté lasarroise. Bien qu’ils espèrent un jour retourner visiter leur pays pour montrer la beauté de celui-ci à leurs enfants, Bashar, Mayssa, leurs deux filles et leur grand-mère, Mariam Asfour, comptent bien rester au Canada. «Pour moi, ma seule priorité, c’est mes enfants», a affirmé Bashar Alhanna. 

Pour le moment, il est difficile de trouver une garderie pour les enfants puisqu’ils ne parlent pas français. C’est donc Michel de Maupeou et sa conjointe, Nicole Bruneau, qui gardent les petites lorsque Bashar et Mayssa vont suivre leurs cours de français. 

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