Société
Retour16 mars 2019
L'Abitibi-Témiscamingue a perdu plus de gens au profit des autres régions
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En 2017-2018, plus de 200 000 Québécois ont déménagé dans une nouvelle région administrative.
DÉMOGRAPHIE. L’Abitibi-Témiscamingue continue de perdre plus de citoyens au profit des autres régions du Québec qu’elle ne parvient à en attirer. Elle affiche un solde migratoire interrégional de -406 pour l’année 2017-2018.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, la région a vu 2032 nouveaux résidents s’établir en provenance d’autres régions du Québec. Toutefois, ils sont 2438 à avoir fait l’inverse. Cette performance s’inscrit dans la tendance observée depuis 2013-2014, avec un solde négatif jouant entre -300 et -500.
Le dernier solde positif remonte à 2011-2012 (+153). L’Abitibi-Témiscamingue avait alors connu trois années de soldes positifs ou nuls. Elle est toutefois encore loin des soldes négatifs d’environ -2000 citoyens par année du début des années 2000.
Ce sont surtout les 45 ans et plus qui ont quitté plus massivement la région qu’il n’en est rentré. Le solde migratoire interrégional est de -252 dans ce groupe. Les moins de 25 ans affichent pour leur part un solde négatif de -191. En revanche, le solde est positif chez les 25-44 ans (+38).
Solde positif en Abitibi-Ouest
Un seul territoire de MRC dans la région revendique un solde migratoire interrégional positif et c’est celui d’Abitibi-Ouest. Elle a effectivement accueilli 36 personnes de plus qu’elle n’en a perdu au profit des autres régions, notamment grâce à ses performances auprès de 0-14 ans (+38) et des 25-44 ans (+47).
Les territoires de MRC les plus durement touchés sont ceux du Témiscamingue (-0,51 %) et d’Abitibi (-0,41 %). La première affiche un solde négatif de -83 et la seconde, de -103. En nombres absolus, Rouyn-Noranda est celle qui affiche le plus faible solde migratoire interrégional à -144, devant la Vallée-de-l’Or à -112.
Amélioration dans le Nord-du-Québec
Pour sa part, le Nord-du-Québec a connu son meilleur solde migratoire interrégional depuis au moins les huit dernières années. La région nordique affiche un solde négatif de -94, une nette amélioration sur sa moyenne des cinq années précédentes (-260). Elle a enregistré exactement le même nombre d’entrées (936) que l’année précédente, mais beaucoup moins de départs (1030) vers d’autres régions.
Des gains dans onze régions
En 2017-2018, plus de 200 000 Québécois ont changé de région. En tout, 11 régions du Québec ont fait des gains dans leurs échanges migratoires internes, contre 6 qui ont connu des pertes.
Pas moins de 48 % des déplacements interrégionaux avaient Montréal comme point de départ ou comme destination. À elle seule, la métropole affiche une perte nette de 23 663 résidents au profit des autres régions, essentiellement les quatre qui lui sont adjacentes.
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