20 mars 2019

Partager sur les réseaux sociaux

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Marielle Roy avec son roman, Plongée en eaux troubles.

«Je dis romancé parce que les personnages sont tous fictifs, même si les gens vont me reconnaître sous les traits de Mireille. Pour moi, c’était plus facile de l’écrire à la troisième personne. Il a d’abord été construit comme un récit, puis j’ai préféré en faire un roman par respect pour les nombreuses personnes concernées. Je raconte mon histoire, mais elles en font partie. Alors j’ai changé les dates, les lieux et les noms», précise Mme Roy, qui a lancé son roman le 28 février à Amos.

Les faits, largement médiatisés à l’époque, remontent à il y a plus d’une vingtaine d’années dans la région d’Amos. Les gestes posés par l’auteure, son mari et d’autres personnes, qui avaient dénoncé une situation qu’ils trouvaient inquiétante, les ont finalement entraînés dans une poursuite judiciaire au civil qui a fini par leur coûter cher.

«Je raconte les faits qui ont conduit à cette poursuite ainsi que les conséquences sur nos vies. C’est notre avocat-conseil qui m’avait fait la suggestion après le procès d’écrire notre histoire si on voulait remettre les faits en ordre», raconte-t-elle.

Processus de guérison

Marielle Roy travaille donc à ce projet depuis environ 20 ans. «J’ai une famille nombreuse et je n’avais pas beaucoup de temps pour écrire. J’y travaillais quelques mois par hiver. Ç’a servi à ma guérison. Ça m’a permis de rebondir. Ce genre d’histoire apporte beaucoup de blessures. Je raconte comment tout s’est déroulé. Et comment on s’est retrouvé en eaux troubles. J’espère que le roman va rétablir les faits et notre réputation», fait-elle valoir.

L’auteure estime aussi que son roman fera œuvre utile. «Je crois qu’il y a des choses à apprendre, notamment sur la façon dont le système de justice fonctionne, mais aussi sur la façon dont les journalistes et la police travaillent. Les gens qui l’ont lu ont trouvé le roman captivant. Ils m’ont dit que ça allait les chercher, qu’ils avaient trouvé ça prenant», précise-t-elle.

Autoédition

Marielle Roy raconte qu’elle a commencé à écrire son livre à la main, avec son petit dictionnaire de synonymes à ses côtés. Le résultat final est un ouvrage de 415 pages. Si elle a travaillé un moment avec une maison d’édition, elle a finalement choisi l’autoédition avec BouquinBec.

«Il y a deux ans, il y avait une maison d’édition qui voulait le publier. Elle m’a beaucoup aidée à enlever le superflu, à préciser les personnages et l’histoire. BouquinBec m’a accompagnée pour la mise en page, la page couverture et l’impression», explique l’auteure.

Le livre est en vente dans les succursales de la Papeterie commerciale à Amos, Malartic et Val-d’Or ainsi qu’à la Librairie L’Espérance d’Amos. On peut aussi se le procurer en version numérique au bouquinbec.ca.