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28 mars 2019

Rodrigue Turgeon: «Le principe de précaution doit primer»

Plusieurs réactions à la décision de Sayona Québec

Rodrigue Turgeon

©Capture d'écran - Assemblée nationale

Rodrigue Turgeon

MINES. S’il ne fait plus de doute que le projet Authier Lithium sera soumis au BAPE avec l’annonce de Sayona Québec, le principe de précaution doit maintenant primer, selon le Comité citoyen pour la protection de l’esker.

Le porte-parole Rodrigue Turgeon invite donc l’ensemble de la population à se rallier autour de cet objectif commun et à participer au processus menant au BAPE.

«Les personnes préoccupées par le projet et celles qui possèdent une expertise doivent maintenant apporter leur contribution sous le même étendard, celui du principe de précaution. Il faut s’assurer qu’aucun risque n’est couru pour l’esker. Pas seulement l’eau, mais toute la richesse qu’il représente», affirme-t-il.

Rodrigue Turgeon insiste pour que des études indépendantes soient réalisées, afin de ne pas devoir se fier uniquement à celles commandées par l’entreprise. Il souhaite enfin que les élus municipaux du territoire assument un leadership pour inciter le plus de citoyens possibles à participer au processus.

Charette et Blais satisfaits

Le ministre Benoit Charette et la députée d’Abitibi-Ouest Suzanne Blais ont réagi favorablement à l’annonce de Sayona par voie de communiqué.

«Je suis satisfaite de la décision de Sayona et je suis heureuse pour les citoyens qui se sont mobilisés. La mine Authier est un projet que je suis depuis le début et pour lequel j’avais souhaité un BAPE afin que celui-ci serve de plateforme pour la collaboration et le dialogue entre les différents intervenants», a déclaré Mme Blais.

La Motte maintient son appui

La Municipalité de La Motte offre aussi son appui au projet sous sa nouvelle forme. Elle dit respecter la décision du gouvernement de le soumettre au BAPE et assure qu’elle collaborera au processus. «Nous croyons que ce projet pourrait avoir des impacts positifs, tels que la création de nombreux emplois et des retombées économiques importantes, tant au sein de notre municipalité que dans toute la MRC Abitibi», affirme dans un communiqué le maire Réjean Richard, qui invite du même souffle la population à déposer un mémoire au BAPE.

Même son de cloche du Comité citoyen pour le développement durable de La Motte, qui ne cache toutefois pas une certaine déception. «À 2600 tonnes par jour, on perd quatre années de durée de mine, de retombées et d’activités économiques, d’emplois et de taxes municipales. Ça vient aussi retarder de plus d’un an le démarrage du projet. Mais on est tout de même contents que Sayona ait décidé de continuer à développer le projet. C’est peut-être ce qu’il fallait, un BAPE, pour rassurer les gens inquiets», reconnaît le porte-parole Olivier Lemieux.

NoVi et Revimat s’impliqueront

Pour leur part, le Comité NoVi de La Motte et Revimat se sont dits prêts à participer activement aux audiences publiques du BAPE. Le premier souhaite «s’assurer que le projet ne viendra en aucun temps détruire ou abîmer ce joyau naturel qu’est l’esker». Le porte-parole Paul Lafrenière prévient que «dorénavant, Sayona devra se plier aux exigences du BAPE».

Revimat entend pour sa part «produire un mémoire concernant les impacts environnementaux, sociaux et économiques pour la région» et «donner son avis final sur le projet». Son porte-parole Marc Nantel regrette «qu’il ait fallu une mobilisation citoyenne sans pareille et des mesures légales», pour obtenir des audiences du BAPE et estime que «la minière aura une grosse côte à monter».

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