24 avril 2019

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De gauche à droite: Sabrina Lemay, directrice des ventes pour Le Citoyen, Kyliam Doré et sa mère, Nathalie Ayotte.

Cette nouvelle fut tout un choc pour les parents de l’enfant, qui n’avait que 11 mois à l’époque. «On était en vacances à Québec durant l’été, chez mes parents, lorsque j’ai remarqué que son visage commençait à être paralysé, raconte sa mère, Nathalie Ayotte. Nous l’avons alors tout de suite emmené à l’hôpital, où le diagnostic d’une leucémie a rapidement été annoncé, sans toutefois savoir de quel type il s’agissait.» 

Les globules blancs de Kyliam étaient dangereusement à la hausse, ses oreilles étaient constamment infectées (laissant une de ses oreilles sourdes à 50%) et plusieurs de ses organes avaient enflé considérablement. 

«Si nous n’avions pas été à Québec, le temps qu’il soit vu dans les hôpitaux à Val-d’Or ou à Amos avant d’être transféré vers les grands centres, il serait mort, précise Mme Ayotte. Les médecins ont qualifié Kyliam de survivant, car il a reçu les soins nécessaires de justesse.» 

Dure réalité 

Pendant six mois, les parents du jeune bambin malade et son frère aîné, Alix, sont restés à son chevet au Centre hospitalier de l’Université de Laval (CHUL). 

Leurs deux filles aînées, quant à elles, ont dû retourner à la maison de Lebel-sur-Quévillon lorsque la période des vacances d’été s’est terminée. 

«Elles ont trouvé ça très difficile, mais elles devaient bien retourner à l’école, signale Nathalie Ayotte. Nous avons eu de l’aide de nos amis et mon conjoint et moi, on descendait à tour de rôle pour aller les voir. Mais elles ont quand même dû se débrouiller par elles-mêmes par moments.» 

Le jeune Alix, pour sa part, était confus face à la situation de son jeune frère. «Il n’avait que 3 ans et demi, alors pour lui, que son frère Kyliam reste à dormir aussi longtemps à l’hôpital, ça ne faisait pas de sens, raconte la mère de famille. De plus, étant donné qu’il était très jeune, il ne pouvait pas aller visiter son frère comme bon lui semblait sur l’étage de l’oncologie, car il faut avoir minimum 12 ans pour aller faire des visites dans ce département.» 

La famille a dû rester forte et se serrer les coudes pour passer au travers de toutes ces mésaventures. Toutefois, contre toute attente, le moral et la joie de vivre de Kyliam ont toujours été bien présents. 

«Il pouvait vomir et dévorer tout un repas 30 minutes après!, raconte Nathalie Ayotte. Pour lui, devoir dormir à l’hôpital, ce n’était pas un problème: il y avait toujours des gens pour s’occuper de lui et il avait des jouets à sa disposition. Il ne voyait pas ça du tout comme nous, les adultes.» 

Conscient de sa chance 

Aujourd’hui, Kyliam aura bientôt 10 ans et sa santé est excellente. Bien qu’il ne garde que quelques flashbacks de ce moment difficile de sa vie, le jeune garçon est tout de même conscient de la chance qu’il a de pouvoir être toujours aux côtés des siens. Depuis sa guérison, sa famille et lui ont participé à divers événements pour aider Leucan, la Société canadienne du cancer et Opération Enfant Soleil. 

«C’est sûr que cette époque de sa vie demeure vague pour lui, indique Nathalie Ayotte. Mais il comprend l’importance de la cause et d’aider ceux qui sont malades. Son frère Alix a fait le Défi Têtes rasées de Leucan et ses sœurs ont fait le Relais pour la vie plusieurs fois.» 

Défi des chefs 

Le 2 mai prochain, Kyliam prendra ainsi part à la 1ère édition du Défi des chefs de Leucan en Abitibi-Témiscamingue, en partenariat avec Sabrina Lemay, directrice des ventes au journal Le Citoyen, et la chef-cuisinière Jennyca Richard, d’Au Bedon Rond. 

Tout au long de la soirée, Kyliam devra présenter et servir les mets préparés par Mme Richard. «On ne sait pas trop à quoi s’attendre, vu que c’est la première fois, mais comme les profits iront à Leucan, c’était certain qu’on allait embarquer, souligne Nathalie Ayotte. Dès qu’on peut redonner et aider cet organisme, on le fait. Lorsqu’on avait besoin d’eux, les gens de Leucan ont été là pour nous, alors c’est à notre tour de faire notre part.»