Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

24 avril 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

L’éloignement des marchés et la faible couverture cellulaire nuisent à l’agriculture régionale

UPA Abitibi-Temiscamingue

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Les agriculteurs de la région auraient besoin de l’aide du gouvernement pour affronter les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Sur la photo, Pascal Rheault et Paul Doyon.

Les agriculteurs sont confrontés à de nombreux défis en Abitibi-Témiscamingue, selon les responsables de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Parmi ceux-ci, l’éloignement des marchés et le manque de couverture cellulaire arrivent en tête de liste. 

Paul Doyon, 2e vice-président général de l’UPA, était de passage à Rouyn-Noranda, le 23 avril, dans le cadre de la tournée des régions de l’UPA. Il y a rencontré une quarantaine d’agriculteurs, qui lui ont fait part de leurs préoccupations. 

«On dit souvent qu’on doit aller chercher des denrées à l’extérieur pour semer et qu’ensuite, il faut revendre la récolte encore à l’extérieur. Au niveau du bovin, le gros problème, c’est le transport pour aller dans les abattoirs à l’extérieur», a expliqué, Pascal Rheault, président régional de l’UPA, qui accompagnait M. Doyon. 

Au gouvernement d’agir 

L’un des avantages pour les agriculteurs serait le prix moins élevé des terres en région, mais plusieurs autres obstacles viennent se dresser sur leur chemin, comme les conditions climatiques. 

«On n’a pas de cultures comme le maïs, le soya ou le sirop d’érable pour arrondir le revenu agricole. On a besoin d’un soutien gouvernemental pour supporter la production», a confié M. Rheault. En dix ans, le nombre de fermes a diminué de 30 % en région, soit six fois plus que le reste de du Québec. La crise de la vache folle aurait été à l’origine de cette situation, entre autres. 

La décision de la Chine d’imposer des représailles en lien avec la crise diplomatique avec le Canada fera mal aux producteurs de canola. «C’est l’une des productions qui était relativement payante et bien adaptée à notre région. On verra l’impact chez ceux qui en auront semé moins cette année. J’en ai vendu [qui était en silo] la semaine passée pour 417 $ la tonne, alors que je prévoyais peut-être 530 $. Ça fait une grande différence», a déclaré Pascal Rheault. 

Heureusement, le programme de drainage agricole est maintenu, mais les entreprises de la région qui y recourent pour améliorer la productivité de leurs terres sont plafonnées à un maximum de 50 000 $ en aide gouvernementale, montant que plusieurs ont atteint. 

Virage écologique 

Le Québec serait la province où l’on retrouve la plus grande superficie en culture biologique au Canada. L’ennui, ce sont les exigences des acheteurs. Ceux-ci, par exemple, demandent du grain exempt de mauvaises herbes, ce qui oblige les producteurs à avoir recours à aux herbicides. Auparavant, le recours au labour permettait de combattre la présence des herbes, mais cette technique est désormais moins encouragée à cause de l’érosion des sols que cela engendre. L’UPA demande donc au gouvernement d’investir dans la recherche et de ne pas laisser cette chasse gardée au secteur privé. 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média