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13 mai 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

«La réalité est devenue plus belle que le rêve!»

Jacques Sylvestre ne voyait pas aussi grand pour le Golf du Belvédère

Jacques Sylvestre

©Photo L'Éclat/Le Citoyen - Dominic Chamberland

Jacques Sylvestre, président-fondateur du Golf du Belvédère, est bien fier de ce qu’est devenu «son» bébé.

Du haut de ses 6 pieds 5 pouces, il voit grand. Mais il reconnaît lui-même qu’il ne voyait pas aussi grand pour le Golf du Belvédère de Val-d’Or.

Président-fondateur du Club Sports Belvédère, Jacques Sylvestre n’hésite pas à l’exprimer, un peu plus d’un quart de siècle après la naissance de ce magnifique terrain de golf.

«C’est rare que l’on peut dire ça au cours d’une vie, mais dans le cas du Golf du Belvédère, la réalité est devenue plus belle que le rêve! Ça dépasse tout ce que j’avais pu imaginer. Nous avons à Val-d’Or l’un des 20 plus beaux terrains de golf publics au Québec, affirme-t-il.

«On savait que nous avions un beau site, mais pas à ce point-là. C’est une richesse pour notre ville. Tu ne te tannes jamais de jouer un tel parcours, il n’y a pas deux trous qui se ressemblent», renchérit M. Sylvestre, également bien connu pour sa carrière d’arpenteur-géomètre et ses nombreuses implications sociales.

Le site trouvé

Au milieu des années des 1980, Jacques Sylvestre et son groupe imaginaient d’abord le nouveau terrain de golf de Val-d’Or dans le secteur du lac des Barbus, près de l’aéroport. Sauf qu’ils trouvaient l’endroit un peu loin de la ville, surtout qu’ils souhaitaient que les jeunes puissent se rendre au golf en vélo, le sac sur leur dos.

«À l’époque, un développement domiciliaire était prévu sur le Belvédère, mais la Ville a dit non puisqu’il aurait fallu fermer l’aéroport la nuit. À ce moment, on venait de trouver le site du nouveau terrain de golf», relate M. Sylvestre.

Un comité s’est alors formé pour élaborer le projet. «La première réunion a eu lieu dans le sous-sol de Robert Sauvé (un architecte qui allait devenir sous-ministre). Il fallait trouver une façon de protéger la forêt et lorsque nous avons amassé 7000 $, on a décidé d’engager un architecte (le réputé Graham Cooke) pour dessiner le parcours», signale-t-il.

Un projet de 5 millions $

Avant toute chose, le comité mené par Jacques Sylvestre devait acquérir les terrains concernés pour aménager le parcours de golf, terrains qui appartenaient à l’État.

«Nous avons rédigé un document d’une centaine de pages. Ça prenait les lettres patentes et il fallait prouver le besoin, démontrer qu’il manquait au moins neuf trous de golf à Val-d’Or, au prorata de la population, indique M. Sylvestre.

«On a commencé le déboisement quand Guy St-Julien (alors député fédéral) nous a remis une subvention. Raymond Savoie (député provincial et ministre) et la Ville ont aussi embarqué, nous avons vendu les trous au coût de 30 000 $ chacun (à des commanditaires), on a recruté des membres et ainsi de suite pour financer ce projet de 5 millions $», raconte-t-il.

Les débuts sur 9 trous

Deux ans après le début des travaux, on commençait donc à jouer au nouveau terrain de golf du Belvédère, soit en 1992, sur neuf trous.

«On jouait alors sur les neuf trous intérieurs du parcours (1-2-3-13-14-15-16-17-18). On prenait le départ sur ce qui est aujourd’hui le #3, après avoir payé au dépanneur tout près (le chalet n’était pas encore construit). C’est en 1995 que le Golf du Belvédère est devenu un parcours de 18 trous (le troisième en Abitibi après le Club Dallaire de Rouyn-Noranda et le Club Beattie de La Sarre)», rappelle Jacques Sylvestre.

Son rêve, qui germait dans sa tête depuis une vingtaine d’années lors des premières rondes de golf au Belvédère, devenait réalité, lui qui jouait au Club Siscoe depuis son enfance. «À 18 ans, on en parlait; à 28 ans, on travaillait le projet; et à 38 ans, on jouait sur le nouveau terrain de golf!», résume-t-il.

«Toute une équipe!»

M. Sylvestre tient à souligner qu’il n’a pas réalisé le projet du Golf du Belvédère tout seul, loin de là. «On avait toute une équipe!», lance-t-il en citant entre autres les Gilles Brisson, Bernard Gauthier, Ginette Veillette, Réjean Brouillette, Égide Aubé, Jean-Guy Leclerc, Robert Sauvé, Denis Labonne (responsable de l’étude de marché) et Suzanne Dostie (pour le curling qui allait venir plus tard). «Je sais que j’en oublie et je m’en veux!», dit-il.

Jacques Sylvestre est bien heureux que la Ville de Val-d’Or soit éventuellement devenue propriétaire du Club Sports Belvédère. «Quand nous avons bâti ça, ce n’était pas pour en faire une entreprise commerciale, mais pour que ça appartienne à l’ensemble de la communauté.»

Nouveau retraité qui fêtera bientôt ses 65 ans, Jacques Sylvestre en aura consacré du temps dans le projet du Club Sports Belvédère, dont le pavillon principal porte d’ailleurs son nom. «J’ai arrêté de compter les heures rendu à 500! Dans les grosses périodes, je travaillais 35 heures par semaine à mon bureau et 35 heures par semaine sur le projet… Lorsque tu es devant, il faut que tu pédales, et vite, sinon tu te fais rattraper et passer dessus!»

Aujourd’hui, il mérite bien de jouer et de marcher paisiblement sur le terrain de golf que lui et d'autres ont imaginé.

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