Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Santé

Retour

15 mai 2019

Les citoyens du Vieux-Noranda s’inquiètent de la présence d’arsenic

rencontre publique biosurveillance

©Photo L'Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

Plus d'une centaine de citoyens se sont présentés à la rencontre publique.

C’est avec inquiétude qu’une centaine de résidents du Vieux-Noranda se sont présentés en grand nombre, le 14 mai au Centre de congrès de Rouyn-Noranda, pour une séance publique d’information concernant les émissions d’arsenic dans l’air liées à la Fonderie Horne.

Biosurveillance vieux-noranda

©Photo L'Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

Les intervenants de la soirée: Annie Cassista, du ministère de l’Environnement, Daniel Proulx et la Dre Omobola Sobanjo, de la Direction de la santé publique, ainsi que Pierre-Philippe Dupont, représentant de la Fonderie Horne.

Ces derniers ont pu assister à trois présentations par différents intervenants, soit la Direction de la santé publique (DSP), le ministère de l’Environnement ainsi que la Fonderie Horne. Chaque exposé a été suivi d’une courte période de questions. 

Réduire à la source 

La question la plus simple, mais probablement la plus pertinente est venue d’une jeune fille d’environ une dizaine d’années. «Je voulais juste savoir: avez-vous des solutions pour plus tard afin de gérer ça?», a-t-elle demandé aux responsables de la DSP. Sa question a été accompagnée d’applaudissements du public. 

La réponse du coordonnateur de l’étude de biosurveillance à la DSP, Daniel Proulx, a été aussi simple que la question de la jeune fille. «Dans un cas comme ça, c’est vraiment la réduction à la source qui va permettre de régler le problème, a-t-il expliqué. On sait que les métaux dans l’air sont émis par la Fonderie Horne. Donc, pour nous, du côté de la Direction de la santé publique, on s’engage à faire un suivi biologique pour voir si l’exposition des enfants diminue.» 

Ce n’est pas assez 

Alors que le représentant de la Fonderie Horne, Pierre-Philippe Dupont, a démontré les efforts mis en place depuis les 15 dernières années par l’entreprise pour réduire les émissions de métaux lourds dans l’atmosphère, la réponse des citoyens était claire: ce n’est pas assez. 

«Vous comparez beaucoup les données actuelles à celles de 2004 afin de justifier des émissions de 100 ng/m3 de 2018 par rapport aux 500 ng/m3 qu’on avait en 2004, a lancé un enseignant de Rouyn-Noranda. Tout cela me semble très fallacieux puisque ça fait bien paraître un taux de 100ng/m3. J’aurais plutôt tendance à le comparer à un 10ng/m3, ce qui serait un objectif plus glorieux.» 

D’autres citoyens sont revenus sur des solutions plus radicales comme de réduire la production du complexe métallurgique ou modifier l’horaire de production. À ces suggestions, M. Dupont a clairement fait comprendre qu’il était pratiquement impensable de réduire la production sans mettre en jeu la rentabilité et la viabilité de l’entreprise. 

Nettoyer ou déménager 

Parmi les recommandations proposées par la Direction de la santé publique, on retrouve le nettoyage plus fréquent des maisons afin de réduire les poussières qui s’y trouvent. Une dame a alors demandé avec ironie si la Fonderie Horne allait payer les femmes de ménage. 

D’autres citoyens ont demandé pourquoi le quartier adjacent à l’usine n’avait pas été évacué au préalable et pourquoi la Fonderie Horne n’avait pas racheté les maisons à risque. 

«On n’a pas reçu d’indication d’inviter les gens à déménager parce qu’on n’était pas capable de prouver qu’ils étaient plus exposés que d’autres, a indiqué la Dre Omobola Sobanjo, de la DSP. Maintenant, nous détenons beaucoup plus d’informations à ce sujet avec l’étude de biosurveillance que nous avons réalisée.» 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média