Cathédrale d’Amos: déjà plus de 1,6 M $ amassés

C’est ce qui a été dévoilé le 18 juin, lors d’une conférence de presse tenue directement à la cathédrale. On a aussi présenté de nouveaux partenaires majeurs et la nature des travaux de la phase 1, qui consistent au nettoyage des parements de maçonnerie et de béton.

«Nous avons atteint notre objectif minimal de 1 M $ et nous en sommes très fiers. Mais c’était un objectif conservateur. On savait qu’il en faudrait probablement plus, parce que les travaux prévus présentent beaucoup d’incertitude, ce qui semble se confirmer à la lumière des informations que nous avons jusqu’à maintenant. Nous ne pouvons donc pas tout de suite dire mission accomplie; il faut continuer», a déclaré Ghislain Roy, président de la Fondation Héritage, qui aimerait bien aussi constituer un fonds permanent à terme.

Puisque la cathédrale est classée monument historique, le ministère de la Culture et des Communications assume 80 % des coûts du projet évalué à plus de 3 M $, en plus d’offrir son soutien technique et son expertise.

Partenaires majeurs

Aux partenaires majeurs annoncés en février se sont ajoutés de nouveaux donateurs d’envergure dans la catégorie Persévérants. Mine Canadian Malartic a confirmé un engagement de 50 000 $. Le directeur général Serge Blais a souligné l’importance historique et touristique de la cathédrale pour toute la région.

On a aussi dévoilé les contributions de 50 000 $ de trois grandes familles amossoises: Famille Lucien Blanchet et Banche-Aimée Trudel (Entrepreneurs Blanchet), la Famille Rosaire Dubé et la Famille Thomas Fortin (Béton Fortin, Norascon). Partie d’Amos depuis plus de 60 ans, l’Honorable Margaret Norrie McCain a aussi remis 50 000 $. Première femme nommée lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick (1994-1997), cette grande philanthrope qui a épousé le cofondateur de McCain Foods n’a jamais oublié sa ville d’origine. Parmi les autres dons significatifs, soulignons celui de 25 000 $ de Michel Bernier.

La Fondation a profité de l’occasion pour dévoiler un tableau d’honneur temporaire qui affichera les donateurs de 1000 $ et plus. Une fois les travaux terminés, on mettra en place un tableau permanent qui rendra hommage à tous les donateurs de 5000 $ et plus.

En piteux état

Évalués à environ 500 000 $, les travaux de la phase 1 confiés à Restauration DYC ont débuté en mai et se poursuivront jusqu’en septembre. «Le décapage du béton avec la méthode au jet d’eau et de sable est actuellement cours. Nous réalisons que les pierres d’Amos sont en piteux état à certains endroits. Nous travaillons avec les experts en conservation du patrimoine du ministère de la Culture et des Communications et la firme TRAME pour déterminer quelles seront les meilleures mesures à prendre pour en faire la restauration», a expliqué Pierre Roch, président d’assemblée de la Fabrique.

Les pierres d’Amos, qui sont en fait des blocs de béton, ont été recouvertes d’un scellant lors des travaux de 1998, mais celui-ci empêche la vapeur de sortir, ce qui a accéléré leur dégradation. Certaines devront être remplacées. Des tests effectués en mars sur les briques des murs est et sud démontrent pour leur part un faible taux de récupération (40 %), essentiellement parce que le mortier est plus solide que les briques. Elles pourraient devoir toutes être remplacées. Un expert en restauration de bâtiments patrimoniaux visitera le site prochainement afin d’orienter les prochaines décisions.

La restauration de la cathédrale doit se poursuivre jusqu’en 2022, à temps pour souligner son 100e anniversaire.