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20 juin 2019

Cinq leçons du Yogi de Wall Street pour se relever après l’échec

Érik Giasson Yogi Wall Street

©Photo L'Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

Érik Giasson lors de son passage à La Sarre.

Érik Giasson a connu la richesse, la gloire, le luxe et l’abus, mais il a également goûté à l’échec après avoir tout perdu. Aujourd’hui, il est heureux et en contrôle de sa vie. Il espère désormais aider les entrepreneurs et les gens à atteindre ce même objectif.

Aussi connu sous le surnom du Yogi de Wall Street, M. Giasson était de passage à La Sarre, à la mi-juin, pour offrir une conférence sur son expérience de vie qui l’a fait passer d’un extrême à l’autre. 

Dans les années 1990, Érik Giasson s’est lancé dans le monde des finances à New York. «Je voulais être le meilleur, mais finalement, j’ai été le meilleur pour me tromper», a-t-il lancé en début de conférence. 

Les pièges 

Plusieurs pièges attendent les gens dans la vie, le premier étant la peur. «La peur nous fait vivre dans une polarité de vie ou de mort, a fait comprendre M. Giasson. Du moment où l’on se met à relaxer, on observe notre environnement afin de voir les menaces potentielles à ce que nous sommes. Quand on vit dans cette polarité de survie ou de mort, on doit trouver des solutions à des problèmes qui n’existent pas.» 

Il explique que la peur consomme la sérotonine, un antidépresseur naturel sécrété par le corps humain, et qu’à l’arrivée d’une vraie épreuve, nous n’avons plus de défenses. «On tombe alors en dépression comme je l’ai fait ou on développe des troubles d’anxiété», a-t-il mentionné. 

L’attrait du succès et des richesses, la vanité, est un autre piège sournois. «On vit dans une société où plus on a du succès dans une dimension ou une autre, plus on reçoit de la reconnaissance, a indiqué le Yogi de Wall Street. Que ce soit des médailles, des titres, de l’argent ou des actifs, nos parents nous ont enseigné à être accros à ces reconnaissances-là.» 

Plusieurs autres pièges comme l’illusion sont énumérés dans son livre et sa conférence. 

Chute… 

Pris au piège dans ses peurs et sa propre vanité, Érik Giasson a gravi tous les échelons jusqu’à se retrouver dans les plus grandes firmes de finances du monde. Il possédait des voitures exotiques, de grandes maisons et un compte en banque bien garni. Or, toutes ces richesses lui ont glissé entre les mains à deux reprises. 

«À la fin des années 1990, je me suis retrouvé deuxième plus gros actionnaire pour une grosse firme, a-t-il raconté. Pour devenir ce deuxième plus gros actionnaire, j’avais placé tout l’argent que j’avais économisé et j’ai emprunté trois fois plus.» 

Or, cette période correspondait avec le crash du dot com et la chute de Nortel. «En dedans d’un an, les marchés ont baissé de 85 %. J’ai perdu toutes mes économies, mais j’ai gardé toutes mes dettes», a-t-il ajouté. 

…Et rechute 

Un cancer plus tard et après avoir perdu son épouse aux mains d’un de ses amis, M. Giasson s’est relevé et est reparti dans la même direction. «Après ça, j’ai vécu mes meilleures années de gestion professionnelle, parce que je n’avais plus peur», a-t-il expliqué. 

Il a donc rebâti sa compagnie pour la rentabiliser de nouveau. Les leçons qu’il avait tirées de sa première chute se sont toutefois tranquillement effacées et il est retombé dans le même moule qu’avant. «Au lieu d’apprécier ce que j’avais, ce que j’ai décidé de voir, c’est ce que je n’avais pas», a-t-il affirmé. Il retourne donc à New York dans une des firmes les plus prestigieuses à un salaire qu’il décrit comme étant beaucoup plus élevé que celui de Carey Price. 

Cependant, en 2008 est venu le crash du milieu immobilier aux États-Unis. «Je me suis fait ramasser par la vague et je suis tombé en dépression parce que j’avais, encore une fois, tout perdu. J’étais tout nu», a relaté le Yogi de New York. 

Trouver la paix 

Au fond du baril, Érik Giasson doit alors vendre son immense maison, sa collection de voitures exotiques et se rabattre sur une de ses passions, les courses Iron Man. «Mon corps était la seule chose qui me restait après avoir tout perdu, mais lors de mon 5e Iron Man je me suis blessé, a-t-il relaté. Mais comme j’étais obsédé à garder mon corps d’athlète, j’ai décidé d’essayer le yoga.» 

Fidèle à ses habitudes de devenir le meilleur, M. Giasson s’entraîne chaque jour, plusieurs fois par jour. À force de faire du yoga, il décide de partir son propre studio. Or, pour être propriétaire d’un studio, il faut devenir yogi et pouvoir enseigner le yoga. 

«Ayant encore la mentalité d’être performant, je veux devenir un bon yogi. Je vais donc passer un an et demi en inde, déguisé comme Justin Trudeau. Je deviens végétarien, je ne bois plus d’alcool, je m’abstiens sexuellement et je m’entraîne à retenir mes désirs», a-t-il raconté. 

Se rapprocher du cœur sans perdre la tête 

Son périple le mène à Maui, à Hawaï, où il devient disciple du gourou Ram Dass. «Il m’a appris à me rapprocher de mon cœur sans perdre la tête, à trouver l’équilibre entre les deux», a-t-il affirmé. 

À son retour de sa quête, Érik Giasson a ouvert son premier studio de yoga, qui marche très bien. Il a par la suite tenté d’en ouvrir un deuxième, qui est un désastre financier. Or, il ne voit pas ce désastre comme un échec, mais bien comme une leçon. 

«Ça m’a beaucoup appris sur mes intentions d’aller dans cette direction et sur mon style de gestion, a-t-il expliqué. Je prends cette expérience comme une leçon qui m’a fait grandir.» 

Cinq leçons 

Le Yogi de Wall Street a, justement, tiré cinq leçons de son expérience de vie. «Ce sont les réponses aux cinq pièges qui nous guettent, a-t-il précisé. Ces leçons sont: accepter, liberté, vérité, action et confiance.» Les détails de ces leçons se retrouvent dans son livre et dans ses conférences. 

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