20 juin 2019

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Près d’une trentaine de travailleurs immigrants étaient présents à l’aéroport de Val-d’Or.

Il s’agit de la 4e délégation de travailleurs qui vient découvrir la ville grâce au programme Un emploi en sol québécois, qui a été lancé il y a à peine 18 mois. 

Au menu, les gens rassemblés au terminal de l’aéroport ont bénéficié d’une visite guidée de la ville en plus de rencontrer des entreprises locales afin de passer des entrevues pour obtenir un emploi. 

«Il faut leur montrer les vraies choses. On ne va pas commencer à faire une opération séduction. On leur dit la réalité comme quoi notre bonne qualité de vie est indéniable. Nous avons des opportunités d’emploi en région qui sont incroyables où ils pourront performer, vivre et s’épanouir. Il faut que ce soit une alliance parce qu’on ne veut pas qu’ils viennent seulement travailler, mais aussi y rester», a expliqué la directrice générale de la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD), Hélène Paradis. 

«Je suis venu pour visiter la ville et découvrir la région. Principalement, parce qu’on m’a dit qu’elle est belle et où il fait bon vivre. C’est un endroit de villégiature avec beaucoup d’opportunités de travail. Je vais profiter de cette chance pour voir ce qui se passe ici et comment les gens sont accueillants, contrairement ce que certain peuvent penser à Montréal», a commenté Dimitri Prosper Mbiaga, un jeune Camerounais qui se spécialise dans la métallurgie et qui avait déjà visité Rouyn-Noranda dans le passé.  

Un pari qui rapporte 

Depuis le début du programme, l’Abitibi-Témiscamingue se distingue particulièrement dans les nombres d’engagements réussis. En effet, en 2017-2018, 13 des 34 placements de toute la province ont été faits dans la région, en plus des cinq sur un total de six lors de l’automne 2018. 

Pour Hélène Paradis, le succès n’est pas surprenant. 

«On y croyait, mais je ne cacherai pas qu’on y a mis l’énergie pour que ça fonctionne. Pour avoir autant de résultats, soit le tiers des candidats qui ont choisi de venir s’établir en Abitibi-Témiscamingue, il fallait y mettre l’épaule à la roue avec tout le monde. La Chambre de commerce et ses partenaires ont fait la différence pour réussir à convaincre et montrer les vraies choses à ces gens-là», précise la directrice générale. 

«C’est une opération de maillage réellement gagnante pour tous. D’un côté, pour croître, nos entreprises ont besoin de ce bassin de main-d’œuvre et de l’autre, plusieurs de ces travailleurs immigrants aspirent, grâce au travail, à s’intégrer à un milieu de vie exceptionnelle», a ajouté le président de la CCVD, Jérémi Fournier dans un communiqué.