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24 juin 2019

Innover à l’ère de l’industrie 4.0

CCIAO_Benoit_Cormier

©Marc-André Gemme

Benoit Cormier lors de son passage au Club de golf Beattie de La Sarre, dans le cadre d’un dîner-conférence organisé par la CCIAO.

La venue d’Internet et des téléphones intelligents a fondamentalement changé la manière de brasser des affaires. Les entreprises sont-elles prêtes à passer à la prochaine étape, l’industrie 4.0? C’est sur ce sujet que le conférencier Benoit Cormier est venu s’adresser à la communauté d’affaires d’Abitibi-Ouest.

Organisée dans le cadre des dîners-conférences Desjardins par la Chambre de commerce et d’industrie d’Abitibi-Ouest (CCIAO), la conférence de M. Cormier à convié plus d’une cinquantaine d’hommes et femmes d’affaires de partout en région pour en connaître plus sur cette nouvelle ère de communication et de services instantanés.

Définir ses besoins

L’Internet a sans aucun doute causé une révolution. La venue du Nuage en a amené une autre. Aujourd’hui, une entreprise peut être connectée avec son client en temps réel grâce à ces avancées technologiques.

«Les petites et les grandes entreprises vivent les mêmes défis, soit de transformer leur gouvernance, à réfléchir différemment et développer de nouvelles compétences, a affirmé Benoit Cormier. Les gens vivent présentement une rupture technologique. Ils se demandent constamment s’ils ont besoin de tel logiciel ou de telle application, mais personne ne peut vous dire ce dont vous avez besoin. C’est à vous de définir vos besoins selon vos enjeux.»

Il explique qu’une fois les besoins bien identifiés, que plusieurs autres entreprises soient disponibles pour trouver les bonnes solutions.

L’industrie 4.0

Beaucoup d’entreprises ont déjà amorcé un virage vers l’automatisation. Or, l’industrie 4.0 veut plutôt rendre l’entreprise plus intelligente. M. Cormier cite en exemple l’entreprise Michelin. Alors que son ancien modèle d’affaires consistait à vendre des pneus, aujourd’hui elle vend plutôt du millage.

«En Europe, présentement, Michelin a équipé les camions lourds, ce qui signifie environ 16 pneus par camion, avec des pneus qu’ils donnent aux entreprises, a expliqué Benoit Cormier. Si tu ne l’utilises pas, tu ne paies pas; si tu roules, tu payes au kilomètre parcouru.»

Ce nouveau modèle d’affaires se retrouve même dans des plus petites industries. Il cite un autre exemple d’une petite entreprise québécoise qui fabrique des planches à roulettes (skateboards). Celle-ci arrivait à concurrencer avec le marché chinois par sa proximité du marché américain et sa flexibilité dans le nombre de planches qu’un client pouvait commander. Or, il y a quelques années, une entreprise mexicaine est arrivée sur le marché en offrant le même délai de fabrication, mais à coût moindre.

Plutôt que de se laisser abattre, la compagnie a innové en offrant une plateforme en ligne permettant au client de concevoir sa propre planche personnalisée et d’en suivre la fabrication tout au long du processus.

«À partir de son téléphone intelligent, le client peut voir tout le processus de fabrication de sa planche, a indiqué M. Cormier. L’entreprise a ainsi réussi à aller chercher un nouveau marché en vendant directement au consommateur, mais aussi à fidéliser cette clientèle, qui se sent plus impliquée dans la conception d’un produit personnalisé.»

Embarquer dans le train

L’industrie 4.0 est bien évidemment plus complexe et la conférence de M. Cormier couvrait plusieurs autres sujets, mais le message ici pour les entreprises est que la vague est en train de passer et que celles qui ne se sont pas encore adaptées aux nouvelles technologies risquent de perdre des plumes au cours des prochaines années.

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