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11 juillet 2019

Le CAPACS outré par les travaux communautaires de René Bellemarre

René Bellemarre rectifie certains faits

Rene Bellemarre

©Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

René Bellemarre était de retour comme entraîneur au Club d’haltérophilie de La Sarre pour purger ses heures de travaux communautaires. 

Le Centre d’aide et de préventions des agressions à caractère sexuel d’Abitibi-Ouest (CAPACS) a fait une sortie publique pour dénoncer le fait que René Bellemarre, qui a récemment été reconnu coupable d’attouchements sexuels sur une personne d'âge mineur ait pu faire ses travaux communautaires au sein du même club d’haltérophilie dans lequel il avait fait sa victime. 

«On sait que, depuis plusieurs années, René Bellemarre a fait face à de nombreuses accusations d’attouchements sexuels et qu’il a même été reconnu coupable d’attouchements sur une personne d’âge mineur, a relaté Joanie Poliquin, intervenante au CAPACS-AO. Il a été inscrit sur la liste de délinquants sexuels à vie et forcé de faire des travaux communautaires.» 

Or, l’organisme déplore le fait que Bellemarre a pu faire ses 125 heures de travaux communautaires à même le Club d’haltérophilie de La Sarre. À la suite d’un reportage, le CAPACS-AO soutenait que René Bellemarre avait fait ses travaux communautaires sur les lieux de son crime. «C’est là qu’il a fait les attouchements sexuels envers les mineurs. Pour nous, on trouve ça vraiment aberrant qu’un délinquant sexuel puisse retourner dans le milieu où il a commis ses agressions.» 

Elles déplorent également le fait qu’aucune ordonnance de sa condamnation ne l’empêche de se trouver en présence de mineurs de moins de 16 ans. 

Trop tard pour agir 

«On a appris qu’il avait fait ses heures de travaux communautaires au Club d’haltérophilie seulement après qu’il les ait terminés, a souligné Joanie Poliquin. On dénonce le fait que notre système de justice montre des lacunes importantes. D’un côté, ils mettent place de bonnes initiatives pour protéger les victimes d’agression sexuelle lorsqu’elles sont en cour, mais, dans ce cas-ci, c’est complètement le contraire qui se passe en donnant un accès privilégié à un agresseur au milieu où il a commis ses crimes.» 

Selon Mme Poliquin, c’est une situation triste non seulement pour des victimes potentielles, mais également pour les victimes qui ont passé des années à se battre en cour pour dénoncer les actes de cet homme. 

Bellemarre rectifie certains faits 

À la suite de la publication de cet article, René Bellemarre a contacté le Journal pour rectifier les faits. Il confirme qu’effectivement, il a bel et bien fait ses heures de travaux communautaires pour le Club d’haltérophilie de La Sarre, mais qu’il n’a pas mis les pieds à la Polyno où les différents gestes qui lui sont reprochés ont été commis. 

Il a plutôt organisé des séances d’entraînement dans un garage de Macamic. «C’est le Club qui m’a contacté pour que je leur vienne en aide, j’ai validé avec mon agent de probation avant de dire oui pour être sûr que tout était correct», a affirmé René Bellemarre. 

N’ayant pas de restrictions pour travailler avec des jeunes de moins de 18 ans et n’ayant pas à se rendre sur les lieux du crime, Bellemarre a accepté l’offre une fois que son agent de probation lui a donné l’autorisation de le faire. 

Le vice-président du Club d’haltérophilie de La Sarre, Daniel Marchildon nous a confirmé les dires de Bellemarre lors d’une entrevue téléphonique. Selon lui, toutes les histoires qui lui ont été reprochées ne changent rien en ses capacités d’entraîneur. «Il est bien équipé dans son garage. On a totalement confiance en lui. Les parents ou un membre du Club étaient présents lors des séances d’entraînement, a expliqué Daniel Marchildon. Toutes les histoires et les accusations qui ont été portées contre lui ne changent pas le fait que c’est un très bon entraîneur et un bon motivateur.»

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