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19 juillet 2019

Les producteurs de l’est de l’Abitibi déçus du programme d’assurance récolte foin

L’UPA propose des solutions

Foin

©Patrick Rodrigue - Le Citoyen Val d'Or - Amos

L’UPA propose de déplacer certaines stations météorologiques pour recueillir des données plus représentatives.

Alors que le programme d’assurance foin (ASREC) de la Financière agricole du Québec n’a pas compensé les pertes de foin des producteurs comme ils l’auraient espéré, l’Union des producteurs agricole de l’Abitibi-Témiscamingue (UPA) propose de déplacer certaines stations météorologiques pour récolter des données plus représentatives de la réalité du territoire.

Au début du mois de juillet, les syndicats locaux de l’UPA d’Abitibi et de la Vallée-de-l’Or ont fait part de leur déception du programme ASREC de ne pas avoir dédommagé les producteurs qui ont vécu des pertes de foin dans l’année 2018. Ceux-ci ont dû pallier les pertes en achetant du foin à d'autres producteurs. 

Le président régional de l’UPA, Pascal Rheault, précise que ce sont une vingtaine d’agriculteurs qui ont subi une perte des récoltes de foin. «Il y a quatre stations qui n’ont pas eu assez de compensations. Il y a [la station Privat] qui a eu 27 % de gel hivernal et l’autre, [Saint-Marc-de-Figury], en a eu 1 %. Ce sont les chiffres de deux stations qui n’ont même pas 30 kilomètres de différence. Alors on se demande si les stations sont bien placées», a souligné M. Rheault.  

Les 12 stations météorologiques en Abitibi-Témiscamingue sont des bornes de calcul du nombre de précipitations, de la température, de l’épaisseur du couvert de la neige et des journées consécutives de beau temps. Les données sont recueillies par la Financière agricole qui s’appuie sur ces chiffres pour déterminer les compensations à offrir aux producteurs. Les producteurs ont le choix d’assurer leurs récoltes pour éviter les mauvaises surprises de Dame nature. Ils doivent débourser 40% du montant total de l’assurance, le reste est payé par les gouvernements du Canada et du Québec 

CL-Assurance foin

©Camille Lalancette - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le président de l'UPA de l'Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault.

La solution proposée par l’UPA 

Pascal Rheault est d’accord que la Financière ne peut que se fier aux chiffres recueillis dans les stations météorologiques, mais il réplique en se demandant la pertinence de l’endroit choisi pour les situer. «On veut qu’il y ait des correctifs pour le futur. On aimerait qu’il y ait plus de stations ou peut-être que certaines changent de place, a-t-il demandé. Il faut que ça représente la réalité terrain des producteurs agricoles.»  

Il a ajouté que «la station de la Vallée-de-l’Or, c’est la station de l’aéroport. Le producteur le plus près se trouve à la limite de la zone que peut desservir une station». 

Cependant, M. Rheault encourage les producteurs à s’inscrire à cette assurance collective. «Il y a à peu près 50 % des producteurs qui sont assurés. Puis on sait que dans les mauvaises années, c’est bon de s’assurer, surtout avec les changements climatiques [qui peuvent affecter les récoltes]. Mais, il faut que le système réponde aux besoins. Sur une dizaine d’années, tu vas rentrer dans ton argent avec l’assurance récolte. C’est le même principe avec une assurance auto. Mais, il faut que le système soit de plus en plus pointu pour pallier les pertes», a-t-il critiqué.  

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