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25 juillet 2019

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Cinq mois de prison pour une collision volontaire avec blessés

Justice

©Photo - Archives

La Couronne réclamait de 10 à 12 mois de prison, la défense suggérait une peine de 90 jours discontinus.

La juge Renée Lemoine, de la Cour du Québec, a en quelque sorte coupé la poire en deux en condamnant un Valdorien de 38 ans, Rémi Leclerc, à cinq mois d’emprisonnement pour avoir volontairement provoqué – sous le coup de la colère après un revers amoureux – une collision frontale qui a causé des blessures à deux personnes, en avril 2015 sur la route 111, à Val-d’Or.

Cette peine prononcée récemment au palais de justice de Val-d’Or est assortie d’une interdiction de conduire de trois ans et d’une probation de 18 mois pour Leclerc, qui a évité un procès en plaidant coupable à une accusation de conduite dangereuse causant des lésions corporelles.

Parmi les conditions à respecter durant sa période probatoire, l’homme devra garder la paix, suivre les directives de son agent de probation, obtenir de l’aide professionnelle sur la gestion des émotions et verser une compensation de 2000 $ dans un délai de trois mois au conducteur de l’autre véhicule, un camionneur qui, dû à ses blessures, a subi une importante perte salariale à la suite de la collision.

«L’accusé a eu un comportement impulsif et irréfléchi qui requiert une peine de prison, a expliqué la juge Lemoine. On parle d’une personne souffrant d’un problème de santé mentale (la bipolarité) qui nécessite une prise en charge. C’est pourquoi le tribunal recommande que Monsieur purge sa peine au Centre de détention d’Amos, qui pourra lui fournir les services dont il a besoin», a-t-elle souligné.

«L’instrument de sa colère»

Après avoir entendu les arguments des deux avocates au dossier, soit Me Clara-Élodie De Pue pour la Couronne et Me Claude Cossette pour la défense, la juge Lemoine s’est notamment basée sur le rapport pré-sentenciel qu’elle avait commandé pour prendre sa décision.

«Selon ce rapport, Monsieur avait un problème de dépendance affective et son véhicule est devenu l’instrument de sa colère, a-t-elle indiqué. Une peine a pour objectif de dénoncer et aussi d’assurer la réinsertion sociale d’une personne», a rappelé la magistrate.

Parmi les circonstances atténuantes, la juge Lemoine a cité le plaidoyer de culpabilité de l’accusé, son état mental précaire, ses regrets exprimés et son dossier sans antécédents judiciaires. Parmi les circonstances aggravantes, elle a relevé son geste impulsif, son dossier de conduite peu reluisant et les conséquences de la collision sur les victimes (un couple d’Amos), qui ont subi diverses blessures physiques et psychologiques.

Impact à 60 km/h

Selon le récit des faits relatés au tribunal, Rémi Leclerc, très fâché après une dispute avec sa conjointe, a sauté dans sa voiture pendant la soirée du 11 avril 2015 et l’a immobilisée sur la route 111, avant de foncer vers le véhicule qui venait en sens inverse pour provoquer un face-à-face que n’ont pu éviter les victimes.

Selon l’enquêteur en scènes d’accident, les deux véhicules roulaient à une vitesse d’environ 60 km/h au moment de l’impact. Il a aussi déterminé, après analyse du Module de sécurité du véhicule (la ‘’boîte noire’’ des voitures), que l’accusé avait accéléré à fond jusqu’à une seconde avant la collision.

La dame passagère dans l’autre véhicule a eu une côte fracturée, des douleurs à une hanche, les mains enflées et a souffert d’anxiété au point de devoir consulter une dizaine de fois en psychothérapie, tandis que son conjoint, le conducteur, a souffert d’importantes douleurs à l’épaule gauche qui lui causent des limitations. Quant à l’accusé, il a dû subir différentes chirurgies à Amos et à Montréal pour soigner ses blessures.

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