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02 août 2019

L’église de Clerval est à vendre

La Fabrique invoque le manque d’argent, mais aussi de fidèles

Église Clerval

©Photo L'Éclat / Le Citoyen – Marc-André Gemme

Ce ne sera pas la première ni la dernière, mais une nouvelle église a été mise en vente. Cette fois, il s’agit de celle de Clerval en Abitibi-Ouest.

La raison qui a poussé la Fabrique de la paroisse de Sainte Jeanne-D’Arc à mettre son église en vente est la même que celle de toutes les autres églises qui ont été vendues depuis quelques décennies, soit le manque d’argent et la baisse du nombre de fidèles. 

«On n’a plus les moyens de subvenir aux besoins de notre église, a admis Mathilde Lévesque, de la Fabrique. Mais le manque d’argent est juste un des problèmes. L’autre gros problème c’est qu’il manque de gens pour venir à l’église.» 

De plus en plus de gens sans appartenance 

Elle explique qu’une bonne partie de la population actuelle de Clerval vit sur les rives du lac Abitibi. «Ce sont des personnes qui viennent d’en dehors et qui s’achètent des propriétés le long du lac, mais qui n’ont pas d’appartenance envers la communauté. Beaucoup d’entre eux vont encore à l’église, mais dans le patelin où ils ont été élevés.» 

Une douzaine de fidèles seulement 

Aujourd’hui, ils ne sont qu’une douzaine à aller à l’église. De ce nombre, plusieurs ne peuvent même plus assister à la messe du dimanche puisque celle-ci est célébrée au deuxième étage de la salle communautaire locale. 

«Il y a un escalier, alors on a plusieurs personnes âgées qui ne peuvent plus se rendre. Quand ces personnes-là partent, on ne les remplace pas», a ajouté Mme Lévesque. 

Un état qui rebute les investisseurs 

Construite aux alentours de 1930, l’église de Clerval est un monument historique de la colonisation de l’Abitibi. Aujourd’hui, toutefois, son état n’est pas optimal et fait peur à certains investisseurs. 

«On a eu la visite d’un homme qui voulait faire des logements, mais le bâtiment était en trop mauvais état pour ça», a souligné Mathilde Lévesque. 

Loin d’être un cas unique 

Clerval n’est, par ailleurs, pas la première municipalité d’Abitibi-Ouest à perdre son église. 

En raison des vacances estivales, il n’a pas été possible de contacter le diocèse d’Amos pour obtenir le nombre exact d’églises qui ont fermé ou qui ont été vendues en Abitibi-Ouest au cours des dernières années. Cependant, on sait que cela a été le sort d’au moins quatre d’entre elles, soit celles d’Authier, Chazel, La Reine et Saint-Lambert-de-Desmeloizes. 

Du côté de Rouyn-Noranda, sur la trentaine d’églises que compte le diocèse, plusieurs ont cessé leurs activités liturgiques. C’est le cas, notamment, de celles de Cléricy, Destor, Fugèreville et Fabre. 

Certaines anciennes églises de Rouyn-Noranda ont aussi été transformées pour accommoder de nouveaux services. Entre autres, Sacré-Coeur accueille désormais une garderie coopérative (Le Vol du Colibri), Notre-Dame-de-Protection a été convertie en l'Agora des Arts, tandis que Sainte-Bernadette est devenue le Complexe funéraire J.H. Fleury. 

Vente de garage 

Bien que la majorité des meubles de l’église aient déjà été vendus, la Fabrique va tenir une vente de garage dans le bâtiment à la fin du mois d’août. De nombreux items seront alors mis en vente, pas seulement des objets liturgiques. 

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