Val-d’Or abolit les frais de parcomètre pour les vétérans

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Quelques vétérans en compagnie du maire Pierre Corbeil devant des véhicules possédant la plaque des vétérans.

RECONNAISSANCE - Les vétérans canadiens pourront dès maintenant utiliser les espaces de stationnement publics de Val-d’Or sans payer de parcomètre en affichant la nouvelle plaque d’immatriculation de la SAAQ pour les anciens combattants.

Val-d’Or devient du même coup la neuvième ville au Québec à accorder ce privilège. Ceci exclut toutefois les stationnements privés, comme ceux de l’hôpital ou du Cégep.

Néanmoins, la nouvelle mesure a grandement été saluée par les soldats présents sur place et ceux-ci estiment obtenir une marque de respect de la part de la Ville, surtout que 2019 marque le centenaire de l’Armistice et le 75e anniversaire du Jour J (le Débarquement de Normandie).

«C’est certainement une belle marque de reconnaissance parce qu’ils ont risqué leur vie pour que nous soyons libres aujourd’hui. Je suis fier de notre légion et son but est d’aider nos vétérans», a affirmé le président de la Légion de Val-d'Or, Georges Michaud.

«À la vue de ces plaques avec le coquelicot, mes collègues conseillers et moi-même souhaitons que les citoyens ne banaliseront pas le grand courage exigé pour ces missions en zones de conflit», a indiqué le maire de Val-d'Or, Pierre Corbeil.

Les anciens combattants souhaitant faire l’acquisition de ces plaques peuvent se rendre à Légion Royale Canadienne afin de remplir un formulaire, qui sera ensuite acheminé à la direction provinciale. Si les différents critères sont remplis, la plaque leur est envoyée pour un coût de 15 $. À noter que chaque province a sa propre version de la plaque.

Briser le silence

Le regroupement d’anciens combattants veulent également se servir de ce nouveau privilège pour inciter d’autres soldats qui s’isolent un peu plus à sortir de leur silence et à se joindre aux anciens combattants locaux.

«On ne connait pas tous les vétérans de Val-d’Or. On en entend parler et il en arrive un, une fois de temps en temps. Ils sont tellement marqués quand ils reviennent d’une guerre qu’ils ne veulent pas en parler», a souligné M. Michaud.

«On espère que ça fera cet effet-là. Il y en a beaucoup en Abitibi-Témiscamingue qui ne s’affichent pas et qu’ils ne savent même pas qu’on existe. Le fait d’avoir des représentations publiques comme celle-ci peut leur faire dire qu’ils peuvent venir nous voir. On va leur donner des formulaires et leur expliquer comment nous rejoindre. On se rencontre une fois par mois pour discuter entre nous quand on en a besoin», a expliqué le vice-président du regroupement UN-NATO, François Marcoux, un vétéran natif de La Sarre qui a combattu en ex-Yougoslavie et lors du conflit Iraq-Koweït.

Ce dernier travaille également à faire en sorte que l’image des soldats soit quelque peu redorée aux yeux de la société en général. «On a sauvé beaucoup de gens lors de nos missions avec les Nations Unies. Ceux qui se trouvaient en Afghanistan y étaient plus pour la guerre, mais les autres y allaient pour aider la population à vivre», a-t-il mentionné.

La plaque du Québec des vétérans.

Commentaires