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27 août 2019

Pas de prison pour des coups de ceinture sur sa fille

Une femme de Val-d'Or écope de 18 mois de probation

Justice - Maltraitance

©Photo - Archives

Une femme de 35 ans de Val-d’Or n’aura pas à purger une peine de prison après avoir plaidé coupable à deux chefs d’accusation de voies de fait armées contre sa fille, à savoir des coups de ceinture dans le dos.

La juge Renée Lemoine, de la Cour du Québec, a rendu la sentence le 23 août, au Palais de justice de Val-d’Or. Elle a condamné la dame (dont l’identité ne peut être dévoilée pour protéger celle de la victime) à une peine suspendue de 18 mois, assortie d’une période de probation et d’une amende de 1000 $.

Les faits reprochés sont survenus au printemps 2017, quand la victime était au début de l’adolescence. La femme a admis qu’elle a infligé à sa fille cinq coups de ceinture, sous l’effet de la colère, après avoir découvert que celle-ci lui avait menti au sujet de ses fréquentations avec un garçon.

À la suite de cet événement, l’adolescente avait été placée en famille d’accueil par la DPJ durant quelques mois (chez de la parenté), avant de réintégrer graduellement le nid familial, à mesure que les choses se replaçaient.

Lors des représentations sur sentence, plus tôt cet été, la Couronne, par le biais de Me Tania Bélanger, réclamait 90 jours de prison, tandis que Me Pascal Jolicoeur, en défense, avait plaidé pour une absolution conditionnelle.

La poire en deux

En bout de ligne, la juge Lemoine aura en quelque sorte tranché la poire en deux. Elle a d’abord rappelé plusieurs facteurs atténuants pour l’accusée, notamment l’absence d’antécédents judiciaires, sa collaboration avec les autorités de protection de la jeunesse et le rétablissement du lien avec sa fille.

«Il en ressort qu’il s’agit d’un geste isolé, posé sous le coup de l’émotion, a -t-elle expliqué. Je ne crois pas qu’une condamnation soit nécessaire pour jouer un rôle de dissuasion auprès de l’accusée. Le processus judiciaire à lui seul aura eu cet effet dissuasif.»

Ceci dit la juge Lemoine estime qu’une absolution n’aurait pas servi l’intérêt public. «Bien que l’emprisonnement ne soit pas approprié dans ce cas, la violence envers les enfants demeure une infraction grave et qui comporte un haut niveau de réprobation sociale. L’absolution doit être écartée et j’estime que des mesures probatoires en gestion des émotions et en amélioration des capacités parentales sont la sentence appropriée», a-t-elle ajouté.

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