Environnement
Retour04 septembre 2019
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
Une banderole contre le gazoduc en pleine forêt
©Photo tirée de Facebook
Gazoduq n’a toujours pas démontré que son projet disposait de l’acceptabilité sociale nécessaire étant donnée la forte opposition que celui-ci rencontre.
La Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda (CAP-RN) installera, le 14 septembre, une grande banderole à la frontière du Québec et de l’Ontario, en pleine forêt, pour protester contre le projet de Gazoduq.
Les militants sont invités à s’inscrire à partir de la page Facebook de la Coalition s’ils veulent embarquer dans l’autobus qui parcourra le chemin forestier qui mène à la destination choisie. Ils se rassembleront à 13h à la date prévue, à la presqu’île du lac Osisko, où différentes personnes prendront la parole pour dénoncer le projet.
Rappelons que l’entreprise Gazoduq entend aménager une conduite de gaz, sur 750 km, à travers l’Abitibi et la Mauricie, jusqu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour y alimenter un futur port méthanier dans la rivière Saguenay, qui sert d’habitat aux bélugas.
Le gazoduc devrait être relié au réseau de transport du Nord-Est ontarien et ne devrait transporter que du gaz naturel, contrairement au projet d’Énergie-Est, qui prévoyait la construction d’un oléoduc pétrolier.
Bon ou mauvais?
Pour plusieurs spécialistes en environnement, le projet contrecarre les efforts de réduction de gaz à effet de serre et serait contre-productif dans un contexte de lutte aux changements climatiques. Gazoduq, pour sa part, affirme que le projet s’inscrit dans une démarche de réduction des gaz à effets de serre puisqu’il serait destiné à remplacer le charbon de centrales électriques situées à l’étranger.
Inventaires environnementaux
Des équipes de Gazoduq se sont déployées sur le territoire au cours de l’été pour réaliser des inventaires environnementaux. Selon Cathy Baptista, directrice environnement chez Gazoduq, le tracé a été prévu de manière à minimiser les impacts environnementaux du projet. Elle a aussi assuré que le tracé pourrait être modifié advenant, par exemple, la découverte «de nids d’espèces rares qui n’étaient pas répertoriés dans les bases de données», peut-on l’entendre dire dans une vidéo sur l’opération. Elle a également soutenu que le travail pour déterminer le tracé préliminaire avait été effectué avec rigueur et souci pour l’environnement.
©Gazoduq
Le tracé prévoit la construction d’une conduite de 750 km du nord-est de l’Ontario à travers l’Abitibi et la Mauricie jusqu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Commentaires
6 septembre 2019
Marie-Eve Sigouin
Investir dans une gigantesque infrastructure qui nous menotte aux énergies fossiles pour encore des décennies:: ce n’est pas une énergie de transition.