06 septembre 2019

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté

Capitaine de l’équipe des Olympiques U14 féminins, Aylee Charette pose avec le trophée des championnes lors d’un tournoi printanier disputé à Ottawa, en mai dernier.

Ayant vu certaines de ses amies tenter également leur chance, Charette, une fille de Waswanipi qui a fait son hockey mineur à Val-d'Or, s’est présentée au précamp uniquement pour voir à quoi ressemblait le calibre de jeu.  

Voyant à sa grande surprise qu’elle était en mesure de suivre la cadence des autres hockeyeuses, elle a continué son aventure en Outaouais pour finalement obtenir un poste dans l’échiquier de l’entraîneur-chef, Stéphane Girard. 

«Au début, je ne pensais pas que c’était de mon niveau. Par contre, j’ai du travail et des efforts à faire. Je dois améliorer certaines choses sur la glace, mais je me considère maintenant à ma place», s'est-elle exprimée. 

En plus de tenter sa chance avec l’Intrépide, des circonstances extérieures ont pu faciliter la suite des choses pour la hockeyeuse et sa maman. 

«On avait déjà prévu de partir de Val-d’Or à la fin de mes études secondaires. Donc, j’ai demandé à ma mère si on pouvait aller à Gatineau. Elle a trouvé un appartement là-bas et on a déménagé pour que je puisse faire l’équipe et le camp sans être une pensionnaire», a-t-elle raconté. 

En reconstruction 

Âgée de 15 ans, Charette arrive dans une période un peu moins noire avec Gatineau. Ayant terminé au 7e et avant-dernier rang de la ligue avec seulement trois victoires en 30 parties, l’Intrépide devrait compter sur un noyau beaucoup plus expérimenté pour ainsi connaître de meilleurs jours en 2019-2020. 

«Il y avait 12 joueuses de première année avec l’équipe. Elles étaient nouvelles dans le circuit et ne connaissaient pas le calibre midget AAA. L’Intrépide avait également un nouvel entraîneur. De plus, certaines filles de la ligue ont quitté pour le circuit collégial. Je pense qu’il va y avoir beaucoup de changements au niveau du classement», admet la hockeyeuse. 

Présence provinciale 

Quelques temps avant d’avoir été confirmée en Outaouais, l’attaquante avait été invitée à la mi-juillet pour participer à un camp de développement organisé par Hockey Québec pour les joueuses âgées de moins de 16 ans. 
Côtoyant plusieurs hockeyeuses qui ont été formées dans des structures bantam et midget AAA, Charette était l’une des deux seules joueuses présentes sur les 61 à avoir évolué dans un niveau BB, étant donné l’absence de AAA féminin dans la région. 

Cette disparité dans le calibre a quelque peu paru selon la principale intéressée qui ne cache pas que le niveau était vraiment fort, mais celle-ci a grandement apprécié l’opportunité et voulait se servir de son parcours pour se démarquer. 

«Je me sentais un peu à part des autres, mais je trouvais ça quand même normal vu que nous n’avons pas de AAA en Abitibi. Je suis rendue à une étape où je devais quitter ma région pour poursuivre mon cheminement. J’étais quelque peu unique et les entraîneurs croyaient que j’étais bonne pour une bantam BB, mais je leur expliquais que je jouais avec des garçons et que c’était comme cela chez nous», avoue l’athlète.