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10 septembre 2019

Main-d’œuvre: l’immigration fait partie de la solution

Québec outille les régions pour mieux intégrer les immigrants

Simon Jolin-Barrette

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le ministre Simon Jolin-Barrette a abordé les enjeux liés à l’immigration dans un contexte de la rareté de la main-d’œuvre avec près de 100 membres de la Chambre de commerce et d’industrie du Centre-Abitibi, le 5 septembre, à Amos.

ÉCONOMIE. Le ministre Simon Jolin-Barrette estime mettre en place des mesures concrètes pour faciliter l’accueil et l’intégration des immigrants dans la région pour ainsi mieux répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises.

Le 5 septembre, il a annoncé qu’il quadruplait les effectifs du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration sur le territoire, en plus d’ajouter des antennes à Amos, La Sarre et Ville-Marie à celles de Rouyn-Noranda et Val-d’Or. Il s’agit en proportion de l’un des plus grands déploiements au Québec.

«Notre régionalisation des services d’immigration est guidée par les besoins en main-d’œuvre. On sait qu’en Abitibi-Témiscamingue, il y a d’importants besoins. C’est le message que me portent Suzanne Blais et Pierre Dufour à l’Assemblée nationale. Il faut faire en sorte que des personnes immigrantes s’établissent en région. Pour ça, ça prend des ressources sur le terrain et ça prend un message clair de l’État qui dit qu’on va favoriser les régions pour la sélection des personnes immigrantes», a-t-il confié.

L’intégration

Avec la nouvelle structure qu’il met en place, les personnes immigrantes recrutées par des entreprises de la région seront prises en charge à leur arrivée au pays par un agent d’aide à l’intégration de l’Abitibi-Témiscamingue.

«Il va faire leur parcours personnalisé avec eux. Il va travailler avec les organismes communautaires, s’assurer que tout fonctionne au niveau personnel et professionnel, faire l’inscription au cours de francisation et ça, c’est extrêmement important. Si la personne abandonne son cours, est-ce parce qu’elle vit des difficultés? Peut-on l’aider, l’accompagner? Notre volonté, c’est qu’il y ait une personne physique, un répondant sur place pour dire voici comment ça se passe ici, avec une connaissance réelle du milieu d’accueil», précise M. Jolin-Barrette.

Assouplir des règles

Le ministre rappelle aussi que son gouvernement donne dorénavant l’accès aux cours de francisation autant aux immigrants permanents que temporaires, ainsi qu’à ceux qui relèvent de programmes fédéraux. Il demande par ailleurs à Ottawa d’assouplir les règles de son programme des travailleurs étrangers temporaires pour répondre plus rapidement aux besoins de main-d’œuvre.

«On a une vision pour répondre aux besoins du marché du travail, mais aussi pour l’intégration, ce qui est très important. Par le passé, il y avait du laisser-aller» - Simon Jolin-Barrette

«Encore ce matin, les employeurs nous le disent: c’est un programme lourd, long et coûteux. On est en négociation avec le fédéral pour simplifier le programme. Il faut qu’il comprenne que le marché du travail québécois, le gouvernement du Québec a les outils pour l’analyser, on n’a pas besoin d’un dédoublement là-dedans. Il faudrait qu’on gère nous-mêmes ce programme», fait-il valoir.

De temporaire… à permanent

Le ministre Jolin-Barrette rappelle aussi qu’un pont facilite le passage de l’immigration temporaire à l’immigration permanente, avec le programme d’expérience québécoise. «Après avoir travaillé un an au cours des 24 derniers mois, et avoir réussi le cours de français, la personne est éligible à ce programme. Donc, le travailleur temporaire avec une entreprise est accueilli par sa nouvelle communauté, et nous, on souhaite qu’il demeure parce qu’il répond à un besoin de main-d’œuvre. La personne va se faire des amis, peut-être se trouver un conjoint ou une conjointe, fonder une famille. Ça commence à faire beaucoup de cailloux dans ses souliers», image-t-il.

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