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12 septembre 2019

Gazoduq investira 14 M $ par année en Abitibi-Témiscamingue

L’entreprise mettra sur pied un fonds indépendant

AB-FondsGazoduq

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Anne Blondin

L’entreprise Gazoduq s’engage à remettre 14 M $ annuellement à la région de l’Abitibi-Témiscamingue pour 25 ans minimum.

Gazoduq a annoncé, simultanément à Rouyn-Noranda et au Saguenay, le 12 septembre, la création d’un fonds indépendant destiné à la communauté. La région de l’Abitibi-Témiscamingue touchera 14 M $ annuellement sur une période minimale de 25 ans. 

Gazoduq a voulu répondre à une des préoccupations des habitants des territoires concernés par le projet de gazoduc de 750 km de long en exposant, pour la première fois au grand public, une estimation des retombées économiques. L’entreprise est d’avis que cela se chiffre à 36 M $ annuellement et que de ce montant, 14 M $ reviendront aux communautés de l’Abitibi-Témiscamingue. La région du Saguenay et la ville de La Tuque recevront chacune un montant de 10 M $ annuellement, tandis que l’Ontario obtiendra 2 M $. 

Gazoduq arrive à cette prévision en tenant compte du taux de taxation foncière des terres privées qui seront traversées par le gazoduc, qui correspond à 18 % du trajet envisagé présentement. 

«Nous avons projeté le montant sur la partie des terres publiques en prenant compte du taux de taxation sur les terres privées. Via un Fonds des communautés, nous allons allouer annuellement l’équivalent des taxes foncières dans chaque région où passera notre gazoduc. L’avantage du montant qui sera versé dans le fonds est qu’il sera stable et qu’il sera garanti pour au moins 25 ans, période qui serait renouvelable en fonction de la durée d’exploitation de la conduite. Il sera géré par une firme indépendante», a expliqué le président de Gazoduq, Louis Bergeron, lors de son passage à Rouyn-Noranda

«En tant que bon citoyen corporatif, on doit faire bénéficier les communautés» - Louis Bergeron 

4 instances ciblées 

Pour que la région puisse bénéficier de cet apport économique, Gazoduq a ciblé quatre instances pour répartir son fonds: 65 % pour les municipalités, 25 % pour les MRC et 10 % pour les organismes communautaires, plus la Fondation de l’UQAT, qui recevrait chaque année une somme de 721 000 $, ce qui correspondrait, selon M. Bergeron, au total des taxes scolaires qui auraient été versées par Gazoduq. 

«C’est en consultant les gens dans chacune des régions que nous avons établi qui pourra bénéficier du Fonds. Nous avons ciblé Centraide, par exemple, parce que nous savons qu’il y a toujours des besoins dans les régions du Québec et que c’est le cas aussi en Abitibi-Témiscamingue. En tant que bon citoyen corporatif, on doit faire bénéficier les communautés», a fait valoir Louis Bergeron. 

Prochaines étapes 

Le tracé officiel du gazoduc n’est pas encore déterminé. Selon M. Bergeron, Gazoduq a présentement ciblé un corridor privilégié de 400 mètres. L’entreprise aura une idée plus précise du tracé en fonction des résultats de l’exploration géologique. Cela devrait avoir lieu en début d’année 2020. 

«Nous continuons le travail sur le terrain. C’est une étape parmi d’autres. Nous finaliserons nos études d’impact d’ici la fin de 2019 pour ensuite les soumettre aux instances règlementaires afin de faire nos demandes officielles de permis. Nous allons poursuivre nos démarches avec les communautés autochtones et les propriétaires concernés. Nous allons aussi nous assurer de poursuivre notre travail de collaboration étroite avec les Villes et MRC pour améliorer le projet», a énuméré le président de Gazoduq. 

Opposition au projet 

Louis Bergeron s’est dit conscient de l’opposition que rencontre le projet de Gazoduq en Abitibi-Témiscamingue. «Je sais que beaucoup de groupes de pression n’en veulent pas. C’est certain qu’on ne peut pas faire l’unanimité. L’annonce de ce matin fait partie de plusieurs initiatives qu’on veut mettre en place. On nous avait demandé de préciser quels seraient les impacts au niveau fiscal et les retombées économiques. C’est ce que nous faisons ce matin. D’autres annonces viendront au cours des prochains mois», a-t-il expliqué. 

Pourtant, le Journal avait été avisé par courriel, le matin même à 6h42, de la tenue d’une conférence de presse à 10h, ce qui a empêché toute diffusion préalable de l’événement. Conséquemment, aucun opposant n’a pu assister à la conférence. 

Questionnée sur le sujet, la responsable des communications pour Gazoduq a répondu qu’elle ne pouvait prendre la parole sur ce sujet, mais que plusieurs détails entourant la conférence de presse avaient été réglés à la toute fin et que cela justifiait l’annonce de dernière minute. Cependant, des annonces similaires à celle faite à Rouyn-Noranda étaient également prévues simultanément au Saguenay. 

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