Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Éducation

Retour

13 septembre 2019

Les commissions scolaires pourraient être abolies dès mars 2020

Le projet de loi pourrait être déposé d’ici la fin de septembre

AB-FinCS

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Jean-François Vachon

Selon ce que rapportent Le Journal de Montréal et La Presse, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, pourrait être tenté d’éliminer les postes des élus scolaires dès mars 2020.

Selon La Presse et le Journal de Montréal, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, songerait à abolir les commissions scolaires dès mars 2020.

Les informations rapportées par les deux quotidiens de Montréal, le 13 septembre, surviennent à la suite de la publication d’un rapport concernant la gestion de la Commission scolaire English-Montreal (CSEM). En janvier 2019, le ministre Roberge a demandé à un groupe d’enquêteurs de faire la lumière sur ce qui se passe dans cette commission scolaire de Montréal. Or, le rapport qui vient d’être rendu serait des plus préoccupants, selon les deux médias, qui ont eu accès à des extraits de celui-ci. 

Organisme dysfonctionnel 

Le Journal de Montréal a rapporté que «l’organisme est carrément ʺdysfonctionnelʺ, manque de maturité, et incarne l’un ʺdes pires cas de gouvernanceʺ que l’on puisse imaginer». 

Selon le journaliste Sébastien Ménard du Journal de Montréal, une enquête était nécessaire en raison de lacunes dans le processus d’appels d’offres, de la conduite jugée inappropriée de la présidente, Angela Mancini, ainsi que d’un conflit interne qui opposerait, la présidente, la direction générale et les élus scolaires. 

Vicié à la base 

Le rapport va plus loin que les pratiques de la CSEM. Selon La Presse, il indique que des irrégularités similaires ont aussi été observés dans d’autres commissions scolaires. 

«Le rapport fait un constat très dur sur la gestion interne de English-Montreal. Mais au-delà de ça, les auteurs du rapport nous disent que le système de gouvernance des commissions scolaires est vicié à la base. Il y a des problèmes de définition des tâches entre les administrateurs et les commissaires. Ça amène les problématiques que l’on voit. Ce rapport nous conforte dans notre volonté de revoir la gouvernance des commissions scolaires», a déclaré Jean-François Roberge, selon les propos rapportés par La Presse. 

Mars 2020 

Plusieurs sources du journaliste Sébastien Ménard ont confirmé que le ministre de l’Éducation songerait à mettre un terme au mandat des commissaires dès mars 2020. Ces mêmes sources ont indiqué que le ministre serait insensible aux sorties publiques des élus scolaires qui ont eu lieu au cours des dernières semaines. 

Les commissaires qui siègent actuellement sur les conseils ont été élus en 2014. Une élection scolaire devait avoir lieu en 2018, mais le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait choisi de les reporter en 2020 afin que ce ne soit pas un enjeu électoral. 

La Coalition Avenir Québec avait fait de cet enjeu un de ses chevaux de bataille. Dès son élection, le gouvernement de François Legault avait réitéré son intention d’abolir les postes de commissaires élus et de transformer les commissions scolaires en centres de services gérés par un conseil d’administration. 

Le ministre de l’Éducation prévoit déposer d’ici la fin du mois de septembre son projet de loi concernant la gouvernance des commissions scolaires. 

Centraliser les pouvoirs à Québec 

Au moment d’écrire ces lignes, une seule commission scolaire avait réagi publiquement à cette annonce. La présidente de la Commission scolaire Harricana, Annie Quennevile, a publié un message sur la page Facebook de l’organisme en réaction au texte du Journal de Montréal. 

«Comment peuvent-ils généraliser ce cas spécifique à toutes les commissions scolaires du Québec? Ils se servent de cas isolés pour ternir la crédibilité d’un réseau. N’oubliez pas que l’objectif ultime derrière cette campagne, c’est la centralisation du pouvoir à Québec. C’est déjà commencé avec le rapatriement de la détermination des priorités de construction des écoles dans la province», peut-on lire. 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média