Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

18 septembre 2019

Compostage: la MRC Abitibi déjà près de ses objectifs

Les municipalités participantes ont inauguré leur plateforme

Plateforme compostage ruban

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le préfet Sébastien D’Astous et ses collègues des autres municipalités participantes au projet de plateforme de compostage de la MRC Abitibi ont procédé à la coupure du ruban.

ENVIRONNEMENT. Les élus des 12 municipalités qui participent au projet de plateforme de compostage de la MRC Abitibi ont inauguré leurs installations le 17 septembre, à Amos.

Le site imperméabilisé est aménagé à proximité du lieu d’enfouissement technique. On y retrouve trois plateformes de béton ainsi qu’un bassin pour les eaux de lixiviation. Le projet représente un investissement total de 2,2 M $, dont 469 506 $ proviennent du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, incluant l’achat des équipements connexes comme les bacs.

«Je suis très fier du partenariat qu’on a réussi à générer au fil des ans pour mener cet ambitieux projet territorial à terme. Nous serons conformes en 2020, comme le demande le gouvernement du Québec. C’est un beau travail d’équipe des 12 municipalités impliquées dans le projet», a souligné Sébastien D’Astous, préfet de la MRC et maire d’Amos.

Près de l’objectif

La collecte des bacs bruns au niveau résidentiel a débuté en mai et juin, selon les municipalités. Après 15 semaines d’opérations, déjà 335 tonnes de matières organiques ont été acheminées à la plateforme, détournées de l’enfouissement et revalorisées.

«C’est déjà tout près de l’objectif de 375 tonnes fixé pour cette même période de temps à terme… dans cinq ans. Je pense que les gens étaient rendus là», a déclaré M. D’Astous.

Encore du travail

Si on a souligné avec fierté les efforts déployés par la population des municipalités participantes ainsi que la qualité et la quantité des matières organiques reçues et traitées à la plateforme, il y a encore du travail à faire. D’autant plus que le tri des matières indésirables est fait manuellement.

«On retrouve encore des plastiques dans les matières organiques. Parfois, les gens jettent les barquettes avec les fruits. On a des poignées des paniers de fruits. Parfois des emballages. On trouve aussi des capsules Tassimo ou Keurig. On va toujours avoir une conscientisation à faire», estime Isabel Dufresne, technicienne en environnement à la Ville d’Amos.

Les premières tonnes de matières organiques récoltées ont complété la majeure partie de leur transformation. Elles sont au stade de la maturation. Dans quelques semaines, elles pourront être tamisées et le compost pourra être utilisé. L’objectif de la MRC, à terme, est de l’offrir aux citoyens si la qualité le permet. Sinon, d’autres avenues seront explorées.

Phase 2 à déployer

Si la collecte des bacs bruns au niveau résidentiel va bon train depuis quatre mois, les municipalités impliquées doivent maintenant mettre en place la collecte des matières organiques pour les édifices de plus de six logements. Ils devront aussi s’assurer que les secteurs institutionnel, commercial et industriel (ICI) emboîtent le pas.

«C’est le travail de chaque municipalité. À la Ville d’Amos, on est déjà en discussion avec les ICI. On pense que dans les écoles, ça va bien se passer parce que les enfants sont déjà conscientisés à la maison. Au niveau des multilogements, c’est plus complexe pour la cueillette. On ne veut pas se retrouver avec 24 bacs bruns devant un 24 logements. On cherche des solutions», explique Sébastien D’Astous.

Un procédé à la fois simple et complexe

Le procédé de la plateforme de compostage de la MRC Abitibi est à la fois simple et complexe.

Les matières organiques cueillies dans les bacs bruns sont déchargées sur la plateforme. La première étape consiste en un tri manuel pour retirer les contaminants, essentiellement du plastique.

Les matières organiques sont ensuite mélangées à des matériaux structurants. Il s’agit en ce moment de copeaux d’écorce provenant de Matériaux Blanchet et de résidus d’élagage. «Nous en sommes toujours à raffiner la recette. Au départ, on utilisait un ratio de trois volumes de matériaux structurants pour un de matières organiques. On est maintenant à du deux pour un», explique Isabel Dufresne, technicienne en environnement à la Ville d’Amos.

Plateforme compostage MRC Abitibi

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

À l’avant-plan, des copeaux d’écorces et de résidus d’élagage servant de structurant pour mélanger avec les matières organiques. À l’arrière-plan, les andains du mélange qui deviendra du compost à terme.

 

 

Des andains

Des andains sont ensuite constitués, un pour chaque semaine, afin de suivre l’évolution du procédé. Dans une première phase appelée thermophile, qui dure sept semaines, la température se maintient entre 55 et 70 degrés Celsius. Par la suite, l’andain entre dans la phase mésophile, où la température baisse à 37 degrés durant cinq semaines.

Chaque semaine, les andains sont retournés pour leur aération. On procède alors à un nouveau tri manuel des contaminants. Le taux d’humidité et le pH à l’intérieur de l’andain sont mesurés régulièrement, afin de s’assurer que les bactéries puissent faire leur travail efficacement.

Maturation

Les andains entrent ensuite dans leur phase finale, la maturation, qui peut durer quelques semaines. Ils peuvent ensuite être tamisés pour retirer les gros morceaux, qui pourront être remis dans le processus comme matériaux structurants. Le compost sera ensuite distribué à la population s’il est d’assez bonne qualité. Sinon, il pourrait être utilisé par les municipalités ou les agriculteurs.

 

Cinq municipalités font bande à part

Cinq municipalités de la MRC Abitibi font bande à part. Barraute travaille à l’implantation d’un composteur thermophile fermé pour desservir sa population. Les municipalités de La Corne, Landrienne, Saint-Félix-de-Dalquier et Saint-Marc-de-Figuery ont regroupé leurs efforts pour se doter également d’un composteur thermophile fermé. Cette technologie est la même qu’utilise Pikogan depuis l’automne 2018.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média