Val-d’Or emboîte le pas pour «sauver la planète»

Pas moins de 350 à 400 personnes, selon une évaluation policière, sont en effet descendues dans les rues de la ville vendredi matin à l’invitation du Comité environnement du Cégep de Val-d’Or afin de réclamer haut et fort plus d’actions concrètes de la part des gouvernements pour contrer les changements climatiques. Des manifestations semblables avaient aussi lieu à Rouyn-Noranda, Amos, Lac-Simon et au Témiscamingue, notamment.

«Sauvons la planète!», ont clamé à répétition jeunes et moins jeunes manifestants au cours de la marche pacifique à Val-d’Or, durant laquelle la police s’est faite très discrète. Avec du beau temps et deux fois plus de monde qu’attendu par les organisateurs, il ne manquait que Greta pour compléter le portrait!

«Nous avons voté pour ces gouvernements parce qu’on leur faisait confiance, mais on attend toujours, a lancé Mathilde Moffette, l’une des principales organisatrices de la manifestation de Val-d’Or. Les belles paroles des gouvernements, est-ce que c’est vrai ou juste pour nous faire plaisir? Et le compostage, on attend quoi pour l’instaurer à Val-d’Or?, a-t-elle demandé sous les applaudissements de la foule.

«On en a assez de ces gouvernements qui nous rient en pleine face en nous disant qu’on est ‘’cutes’’ mais qui dépensent notre argent dans des industries qui polluent encore plus, a renchéri Mathilde Moffette. Il est temps pour eux de poser des actions concrètes. Ça fait 30 ans que les scientifiques nous talonnent sur l’urgence de la situation. On ne peut plus rester assis sur nos canapés; il faut agir tout de suite, pas dans deux ans…»

Mettre de la pression

Lyne Cyr, ancienne candidate de Québec Solidaire, faisait partie de la marche. «Plus j’en apprends et plus je suis convaincue qu’on ne s’en va pas dans la bonne direction côté politique sur les changements climatiques, a-t-elle mentionné. C’est très stimulant de voir autant de gens participer, sauf que je trouve dommage que Monsieur Legault n’ait pas encouragé ce mouvement. J’aurais aimé que mes deux filles puissent être ici, mais elles ne pouvaient pas quitter l’école.»

Jacques Malenfant, un citoyen de Québec d’un certain âge de passage dans son Val-d’Or natal, ne voulait pas rater cet événement. «On ne peut pas nier la problématique. Quand je vois des jeunes s’acheter des gros pick-up sans réfléchir aux conséquences environnementales, ça me désole. Il faut penser au futur», a-t-il raconté.

Mathilde Rioux, étudiante au Cégep, estimait important de faire partie du mouvement. «Cette cause nous tient à cœur et il faut mettre de la pression sur les gouvernements pour qu’ils changent les lois sur l’environnement. C’est bien beau de dire qu’ils vont faire quelque chose pour 2052, mais il faudrait que ça se passe plus vite que ça!»

«C’est le fun de faire partie d’un grand rassemblement mondial pour faire bouger les choses», a ajouté un autre étudiant du Cégep.

Bien appuyée par les plus vieux, la jeunesse est sortie dans la rue partout dans le monde pour demander à ses dirigeants d’agir au plus sacrant avant qu’il ne soit trop tard. Vont-ils l'écouter?