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Retour15 janvier 2019
Salaire minimum et syndicalisation au cœur des priorités de la CSN
©Marc-André Landry - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Félix Antoine-Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec de la CSN.
Dans un contexte économique favorable marqué par une pénurie de main-d’œuvre, le Conseil central de la CSN en Abitibi-Témiscamingue/Nord-du-Québec entend prioriser la hausse du salaire minimum et la syndicalisation des travailleurs en 2019.
Selon le président Félix-Antoine Lafleur, l’importance de faire partie d’un syndicat demeure pertinente dans le contexte actuel où la main-d’œuvre se fait rare.
«Au-delà des conditions salariales, il faut travailler à ce que les conditions globales de travail soient améliorées. Présentement, ça ne suit pas cette logique. Malgré la pénurie de main-d’œuvre, on ne note pas une amélioration marquée des conditions de travail, comme on devrait s’y attendre», explique-t-il.
La CSN souhaite d’ailleurs que le gouvernement du Québec soit proactif à ce chapitre dans sa propre négociation avec ses employés, qui débutera cet automne. Près de 3000 membres de la CSN en Abitibi-Témiscamingue y seront concernés.
«Historiquement, ces négociations ont toujours été assez mouvementées, mais on espère que ça ne sera pas le cas cette fois-ci. On manque de main-d’œuvre et le gouvernement doit travailler à améliorer les conditions de ses employés pour améliorer la rétention et conserver cette grande expertise dans le secteur public. De plus, on verrait mal Québec utiliser l’argument de la précarité des finances publiques. Au contraire, c’est le temps d’améliorer les conditions générales de travail de ses employés.»
20 conventions en 2018
Par ailleurs, le Conseil central de la CSN a connu une année chargée en 2018, alors que près de 20 syndicats affiliés ont conclu de nouveaux contrats de travail. Ces syndiqués proviennent majoritairement du secteur de la santé et des services sociaux et des communications en plus des travailleuses et des travailleurs du Syndicat de la Mine Noranda et du Syndicat des pompiers forestiers de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James.
Trois syndicats ont exercé leur droit de grève au cours de l’année 2018, dont les travailleurs de la Caisse populaire de Rouyn-Noranda, qui ont écoulé en novembre la première journée de grève d’une banque de 5 jours.
«Cette négociation, débutée depuis plusieurs mois, tarde à trouver un dénouement, principalement en raison de l’intransigeance de l’employeur relativement à l’aspect monétaire», ajoute Félix-Antoine Lafleur. Les négociations doivent y reprendront en février.
Pour l’année 2019, plus de 15 syndicats débuteront la négociation, dont deux syndicats du secteur de l’alimentation, un du secteur municipal et deux dans le transport de marchandises. De plus, les quelque 350 ressources à l’enfance nouvellement affiliées au CCATNQ, seront, elles aussi, en processus de renouvellement de leur contrat de travail, tout comme les ressources destinées aux adultes.
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